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Bibesco Antoine & Proust Marcel – Lettres de Marcel Proust à Bibesco

Bibesco Antoine & Proust Marcel – Lettres de Marcel Proust à Bibesco : «Antoine Bibesco seul me comprend», a écrit Marcel Proust dans une lettre qui a été publiée neuf ans après sa mort. Cette phrase m’a ravi. Mais elle implique des devoirs. Pour comprendre la publication de ces lettres, une explication est nécessaire: une explication géographique d’abord. Marcel Proust habitait au 44, rue de Courcelles; moi j’habitais au 69 de la même rue. Il suffisait de connaître Marcel Proust, même un peu, pour savoir qu’on avait affaire à un des hommes les plus intelligents de cette terre. Quand je le connus, son accueil charmant m’encourageait à le voir, surtout qu’il était toujours chez lui.

Dabit Eugène – Yvonne

Dabit Eugène – Yvonne: Yvonne Lagache est fleuriste mais sans travail en hiver. Pour survivre, elle décide de servir de modèle au peintre Georges Monteil. Tout se passe au mieux entre eux et, lorsque George se décide à un séjour en Provence, Yvonne le suit. Au retour, à Paris, les jeunes gens font ménage commun. Yvonne se met, elle aussi, à peindre et expose ses toiles avec succès. Georges, pourtant, la rabaisse et déclare que sa peinture est de piètre qualité bien que ses amis soient d’un autre avis. Yvonne renonce à la peinture pour ne pas lui déplaire. Mais peu à peu, ils s’éloignent…

Éluard Paul – Les Yeux fertiles

Éluard Paul – Les Yeux fertiles : Les Yeux fertiles réunit plusieurs courts recueils publiées en 1935 et 1936. Il se compose de trois parties, Barre d’appui et Grand Air, parus avec des illustrations de Picasso, ainsi que Facile, illustré alors de photographies de Nusch par Man Ray. La peinture et les peintres notamment Picasso, pour lequel Éluard a une grande amitié admirative ou Magritte y sont à l’honneur et le titre Les Yeux fertiles évoque tant la vision que la fertilité de l’amour. Dans le poème Intimes comme dans bien d’autres, l’amour se retrouve comme la main, «petites et douces comme les main des femmes» (L’Entente) alors que celles de l’homme «leur vont comme un gant». La main qui est aussi celle de l’artiste peintre, celle de Picasso, ces «mains tranquilles qui vont leur chemin … réduisant l’espace» (À Pablo Picasso), mains, toujours, qui caressent comme le regard. Tout au long du recueil, regard et amour s’interpénètrent et se répondent. Les parties suivantes de notre édition mêlent aussi amour et vision : dans Lingères légères, séparé de dix ans, où se rappellent le regard, le corps comme un paysage, l’amour, et dans Léda, où l’on retrouve la sensation, la caresse des mains sur le corps, la vision du ciel qui «reflète un cygne de nuages calmes».

Conrad Joseph – Des Souvenirs

Conrad Joseph - Des Souvenirs - Bibliothèque numérique romande - Posterr Immeuble résidentiel de la rue Joseph Conrad à Berdychiv (Ukraine) (licence CC Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International)Conrad Joseph – Des Souvenirs : Ce texte n’est pas à proprement une autobiographie, en ce sens qu’il n’y a pas là de structure temporelle. On avance plutôt, à la suite de l’auteur, d’un souvenir à l’autre, d’une association d’idée à l’autre. C’est un texte de liens, des liens entre les grands espaces polonais et ukrainiens, terres de l’enfance. Ses parents étaient des propriétaires terriens, des patriotes, exilés en Russie. Sa mère meurt alors qu’il est encore jeune, il est ensuite accueilli par son oncle. …

Constant Benjamin – Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand

Constant Benjamin - Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand - Friedrich Pecht Der Kapuziner aus Friedrich Schillers Wallenstein Constant Benjamin – Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand : «En concevant le projet de faire connaître au public français cet ouvrage de Schiller, j’ai senti qu’il fallait réunir en une seule les trois pièces de l’original. Cette entreprise offrait beaucoup de difficultés ; une traduction, ou même une imitation exacte était impossible. Il aurait fallu resserrer en deux mille vers, à peu près, ce que l’auteur allemand a exprimé en neuf mille. Or, l’exemple de tous ceux qui ont voulu traduire en alexandrins des poètes étrangers, prouve que ce genre de vers nécessite des circonlocutions continuelles. J’aurais donc eu à lutter, dans une traduction, contre un premier obstacle, et j’en aurais rencontré un second dans le sujet en lui-même. Tout ce qui se rapporte à la guerre de trente ans, dont le théâtre a été en Allemagne, est national pour les Allemands, et, comme tel, est connu de tout le monde. …

La Harpe Jean-François de – Éloge de Racine

La Harpe Jean-François de - Éloge de Racine - Anonyme Portrait de Jean François de La HarpeLa Harpe Jean-François de – Éloge de Racine  : «L’éloge d’un grand homme est presque toujours un combat contre les préjugés; mais si jamais cette vérité fut incontestable, c’est surtout à l’égard de Racine. Il ne fut pas apprécié par son siècle, et il n’y a pas longtemps qu’il l’est par le nôtre. Il eut beaucoup d’ennemis pendant sa vie ; il en a encore après sa mort.[…] C’est une admiration vraie et sentie qui m’amène après tant d’autres, non pas aux pieds de ta statue (car tu n’en as pas encore), mais sur ta tombe où j’ose apporter à tes cendres des hommages qu’une autre main peut‐être devrait te présenter.» …

Ramuz C. F. – Découverte du monde

Ramuz C. F. - Découverte du monde - Bibliothèque numérique romande - Sylvie S. Cathédrale de LausanneRamuz C. F. – Découverte du monde : C. F. Ramuz (1878-1947) a 61 ans lorsque paraît cette autobiographie très émouvante. Il se tourne vers son passé pour comprendre pourquoi et comment il est devenu écrivain. Il déroule le fil de sa jeunesse lausannoise : depuis sa naissance à la rue Haldimand, au-dessus du magasin tenu par son père, jusqu’à ses 25 ans et la publication de son premier livre, « Le Petit Village ». Ses nombreux souvenirs nous font découvrir le Lausanne de cette époque. …

Weill Berthe – Pan dans l’œil !…

Weill Berthe - Pan dans l'œil !... - Bibliothèque numérique romande - Léon Louis Mahélin Berthe Weill, busteWeill Berthe – Pan dans l’œil !… Personnage mythique du Montmartre des années 1910-1930, Berthe Weill, dite la Mère Weill, est la première femme galeriste et marchande d’art. Pan dans l’œil!… est son autobiographie un peu folle mais très attachante, où elle raconte dans un style bien à elle, fait de courtes phrases et de beaucoup d’exclamations, sa vie de galeriste à Paris. Pleine d’humour et d’autodérision, elle se débrouille comme elle peut avec un minimum d’argent, mais elle a le flair pour acheter des Picasso, des Modigliani pour presque rien et les revendre sans faire beaucoup de bénéfice! …

Vinet Alexandre – Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.

Vinet Alexandre - Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. - Bibliothèque numérique romande - Charles-Louis Glardon - Alexandre Vinet portrait posthumeVinet Alexandre – Études sur la littérature française au XIXe siècle. Tome III. Sainte-Beuve, Edgar Quinet, Michelet, etc.: «Ce troisième volume continue et complète les deux premiers. Leur ensemble comprend toute la pensée de Vinet sur le grand mouvement littéraire français dont il fut le spectateur et le juge. […] d’une manière générale on peut dire que le romantisme tout entier est là, saisi dans son principe et suivi dans ses conséquences, apprécié par un critique qui était à la fois un homme d’un goût très sûr et très fin, un moraliste et un écrivain.» (Préface) (éd. part. LABEX OBVIL) …

Crisinel Edmond-Henri – Alectone et textes en prose

Crisinel Edmond-Henri - Alectone et textes en prose - Bibliothèque numérique romande - Jean-Claude Stehli La Nature a peur du videCrisinel Edmond-Henri – Alectone et textes en prose : Des textes en proses pour faire découvrir un poète? Et pourtant ces écrits, que ce soit la prose poétique d’Alectone ou des souvenirs de l’univers ordinaire, soulignent le drame de cet homme discret, un journaliste, aux prises avec ses démons  qui engendra une œuvre poétique que certains comparèrent à Gérard de Nerval. Avec Alectone, écrit sur plusieurs années, drame et symboles se mélangent pour souligner la douleur et l’horreur de l’«univers inhumain» de l’hôpital psychiatrique. Alectone, nom donné à une patiente dont les cris le tenaient éveillé la nuit, femme réelle et mythique, fille de colère et de compassion, résume bien la teneur de cette œuvre déroutante d’une vérité masquée et pourtant universelle. Hommage à son compagnon décédé, souvenirs d’enfance, des textes pleins d’humour et de nostalgie, complètent ce recueil de textes en prose. …