Viollis Andrée et Jean – Puycerrampion : Puycerrampion, dit Le Proscrit, dit encore L’Ami des Pauvres, est un des ancien de Syssaud, un petit village des hauts de la côte varoise: deux cent quarante-trois électeurs, un port en contre-bas, Le Lavandou pour voisin et les premiers «estivants» qui séjournent à l’Hôtel de Provence. Puicerrampion est membre du Cercle des Égaux dirigé par Rinier, dit Patapan, coiffeur de son état. Les égaux s’opposent au maire Boniflay-Probace, médecin et pharmacien. Certains restent ses partisans, tandis que d’autres aimeraient que, pour les prochaines élections, il laisse la place à la relève. Au fil des pages, nous découvrons les habitants du village…
Sixte Alavailhol, le propriétaire de l’Hôtel de Provence, avec sa toque et ses talents de cuisinier; Pelras et Lagnerose deux retraités copains mais qui se chamaillent; Lucil Yniold un poète de passage en panne d’inspiration; sans oublier un marquis désargenté et Mandine, petite orpheline de mère mais «adoptée» par tout le village. Quant au forestier Aubregat, il est capable de donner l’heure exacte rien qu’en regardant la position du soleil. Mais quelle heure? L’heure de Paris, à l’horloge de la gare, ou l’heure de la région, à l’horloge de la mairie?
Une chronique pleine d’humour, mais avec beaucoup de tendresse, de la vie d’un village à l’aube du tourisme populaire et des changements qui marquèrent la Provence quelques décennies plus tard.
Andrée Viollis (1870-1950) fut d’abord une reporter littéraire. À quarante ans, après le divorce d’un premier mariage, la première guerre mondiale lui ouvrit les portes qu’elle espérait et lui permit de devenir une grande reporter aussi célèbre qu’Albert Londres. Engagée comme infirmière au front, le Petit Parisien publie ses reportages sur les blessés puis l’envoie interviewer le premier ministre anglais. Dès lors, commencent de grandes enquêtes : elle parcourt le monde (URSS, Afghanistan, Inde où elle interviewe Ghandi, Japon, Indochine, États-Unis et Afrique du Sud), s’engage contre le fascisme et l’hitlérisme, pour les prisonniers politiques et les réfugiés de guerre. Résistante durant la seconde guerre mondiale, elle dénoncera, dans les années quarante, le colonialisme. Elle a épousé, en seconde noces, Jean-Henri d’Ardenne de Tizac (Jean Viollis) avec lequel elle eu deux filles.
«Jean-Henri d’Ardenne de Tizac dit Jean Viollis (1877-1932) est un écrivain naturaliste et sinologue français. Il fait ses études de droit à Toulouse et devient juriste. Chef-adjoint du cabinet du ministre de l’instruction publique Chaumié, conservateur du Musée Cernuschi (1905) et critique d’art, spécialiste des arts chinois, il est l’époux d’Andrée Viollis (1905). En 1907, il voyage avec elle en Tunisie, ce qui lui inspire son roman Délices de Fez. Le couple aura deux filles. En 1927, il préface Le Palanquin rouge de Georges Maybon.» (Wikipédia.) Puycerrampion fut publié à titre posthume pour Jean Viollis.
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