Sciobéret Pierre – Abdallah Schlatter

Sciobéret Pierre - Abdallah Schlatter - Bibliothèque numérique romande - Grigori Gagarine Jardin aux environs de TiflisSciobéret Pierre – Abdallah Schlatter ou les curieuses aventures
d’un Suisse au Caucase : À Redoutkalé sur les bords de la mer Noire, en 1860, Abdallah Schlatter, un jeune homme de 25 ans, « Suisse d’origine et Turc de nom », travaillant pour une société de Trébizonde, rencontre Emphidiantz, un Arménien rusé, qui le convainc de devenir son associé et de monter une opération commerciale en Abkhasie. Reçus chez un prince abkhaze au cours d’une réception digne des mille et une nuits, Abdallah Schlatter boit … énormément.. Le lendemain, ébahi, il se rend compte de son erreur mais doit se soumettre à la volonté du prince abkhaze. Le mariage a lieu, et Abdallah entame une nouvelle vie en Abkhasie. Tout  se passe bien jusqu’au jour où de mystérieux ravisseurs enlèvent son fils. Qui sont-ils ? Pourquoi ce rapt ? Après une piteuse tentative d’évasion, Abdallah Schlatter découvre les enjeux politico-stratégiques de son mariage dans cette région convoitée par de puissants voisins.

Pierre Sciobéret (1830-1876) est né et mort à Bulle, dans le canton de Fribourg. D’abord professeur de langues anciennes et de philosophie à Fribourg, il quitte la Suisse en 1857 pour Odessa où il a trouvé un poste de précepteur. Puis il s’installe à Yalta comme maître d’hôtel. Après un passage à Tiflis au service d’un Zurichois, il revient à l’enseignement chez des princesses géorgiennes en 1861. Il y vivra 3 ans, d’abord enchanté de son nouvel environnement « très semblable à la basse-Gruyère, avec un climat presque italien », puis assez vite lassé de la vie d’émigré. La mort de son père en 1864 le décide à rentrer en Suisse, où il entreprend des études de droit. Devenu avocat à Bulle, il se lance dans la politique tout en poursuivant son activité littéraire. En 1870, paraissent ses souvenirs de voyage en Orient sous le titre « Abdullah Schlatter ou les curieuses aventures d’un Suisse au Caucase »*. Il décède à 46 ans, laissant derrière lui plusieurs nouvelles et romans du terroir fribourgeois (Scènes de la vie gruyérienne, Scènes de la vie du peuple montagnard fribourgeois, Scènes de la vie champêtre).

* Ce récit a ceci de particulier qu’il mêle les souvenirs personnels de Pierre Sciobéret à la vie du vrai Abdullah Schlatter, un St-Gallois parti en 1850 pour Constantinople. Tour à tour enseignant, traducteur, guide de voyage dans le Caucase, il épousa la descendante d’une noble famille abkhaze, devenant ainsi propriétaire d’un territoire plus grand que la Suisse. Cette anecdote fut rapportée par la très sérieuse NZZ (Neue Zürcher Zeitung) à la fin des années 1850.

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4 réflexions sur “Sciobéret Pierre – Abdallah Schlatter”

  1. Bonjour,Sciobéret n’a pas épousé une abkhase, mais la gouvernante de la famille chez lequel il a été précepteur à Tbilissi (Tiflis), une alsacienne du nom d’Emélie Ittel qui lui donna 4 enfants (cf. Colin l’armailli. Regain, P. Sciobéret, Michel Gremaud, Jacques Cesa, Fribourg 1999)

    1. Oui. Mais, si vous lisez notre texte, nous parlions de l’article de la NZZ qui a pour sujet Abdallah Schlatter. Si Sciobéret mélange des éléments personnels et ceux de son héros, ce n’est pas lui qui s’est marié avec une descendante d’une noble famille abkhaze mais Abdallah Schlatter – si l’on en croit la NZZ.

    2. J.-C. Emmenegger

      Bonjour,
      J’avais publié une recherche en 2009 qui dissipait cette confusion qui a duré longtemps, puisque même les critiques et historiens littéraires romands n’avaient jamais remarqué que cet « Abdallah Schlatter » était une personne qui avait réellement existé et ils ont contribué ainsi à perpétuer le mythe que ce personnage était un double de Pierre Sciobéret. C’est effectivement en Suisse alémanique dans la NZZ qu’un chercheur a percé l’énigme (Lis Gamper). Schlatter, originaire de Saint-Gall, s’est marié réellement avec une Abkhaze: c’est son histoire mi-romancée, mi-réaliste qui est contée dans ce livre, pas celle de Pierre Sciobéret, qui lui était précepteur dans le Caucase.
      C’est pourquoi il aurait fallu une réédition critique de ce récit…
      https://journals.openedition.org/edl/443

      1. Oui c’est ce que je signalais conformément à l’article de la NZZ. Pour notre part nous publions des romans, des récits de voyages ou autre si ce sont de belles histoires. Une édition critique savante n’est pas réellement le propos de ce site…

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