Maeterlinck Maurice – Les Aveugles – L’Intruse

Maeterlinck Maurice - Les Aveugles, L'Intruse - Bibliothèque numérique romande - Breughel l'ancien La Parabole des aveugles (détail)sMaeterlinck Maurice – Les Aveugles – L’Intruse : Les Aveugles (pièce en 1 acte): Douze! Six hommes et six femmes dans une forêt, assis face à face et séparés par des buissons et de la pierraille. Ils ne voient pas, certains depuis leur naissance. Emmené en excursion par le prêtre de leur hospice, ils l’attendent car il a disparu brusquement. Perdus et incapables de retrouver l’itinéraire de leur retour sans lui, ils ne voient pas… Ils ne voient pas ce que le spectateur voyant de la salle peut voir, lui, qui est que le prêtre est au milieu d’eux, mort… L’Intruse (pièce en 1 acte): «La puissance impitoyable et mystérieuse de la mort a rarement été rendue d’une façon plus poignante.»

«Seul, parmi tous ceux qui entourent la mère malade et qui espèrent son rétablissement, le vieux grand-père aveugle perçoit des pas furtifs et glissants dans le jardin, où les cyprès se mettent à frissonner et où le rossignol se tait; il sent passer un souffle glacial, il entend aiguiser une faux, il se rend compte que quelqu’un d’invisible aux autres personnes est entré s’asseoir dans leur cercle…» (Discours officiel lors de la cérémonie de l’attribution du Prix Nobel de Littérature, 1911)

Ces deux pièces, données pour la première fois en représentation en 1891 à Paris, mais qui n’étaient pas destinées à être jouées, ont reçu un accueil très favorable du public, malgré la présence constante de la mort et une atmosphère lourde et angoissante. Maeterlinck les a écrites et fait publier dans les années qui ont suivi la disparition de son jeune frère, pendant lesquelles il est hanté par la mort. Elles ont été traduites dans plusieurs langues et se rapprochent du théâtre de Beckett (En attendant Godot, par exemple).

Né à Gand, en 1862 Maurice Maeterlinck, est l’aîné d’une famille de trois enfants, flamande, bourgeoise, catholique, conservatrice et francophone. Il fait des études de droit et devient, brièvement, avocat. Dès 1885, il publie des poèmes puis part pour Paris où il écrit. Il y rencontre plusieurs écrivains, dont Stéphane Mallarmé et Villiers de l’Isle-Adam. C’est en août 1890 qu’il devient célèbre grâce à un article d’Octave Mirbeau sur La Princesse Maleine. Pelléas et Mélsande sera créé en 1892. En 1895, il rencontre la cantatrice Georgette Leblanc, sœur de Maurice Leblanc, avec laquelle il tient, vers 1897, un salon parisien fort couru (Oscar Wilde, Paul Fort, Stéphane Mallarmé, Camille Saint-Saëns, Anatole France, Auguste Rodin). En 1902, il écrit Monna Vanna, où joue Georgette Leblanc. Il vit avec elle jusqu’en 1918, avant d’épouser, l’année suivante, la jeune actrice Renée Dahon. En 1908, Constantin Stanislavski crée sa pièce L’Oiseau bleu au Théâtre d’art de Moscou. Il obtient le prix Nobel de littérature en 1911, puis le Grand Cordon de l’ordre de Léopold le 12 janvier 1920, avant d’être anobli et fait comte par le roi Albert Ier en 1932 Il bâtit au Cap de Nice une somptueuse villa, Orlamonde, où il vit avec son épouse. En 1939, il gagne les États-Unis pour la durée de la Seconde Guerre mondiale. De retour à Nice en 1947, il publie un an plus tard Bulles bleues où il évoque les souvenirs de son enfance. Maeterlinck meurt le 5 mai 1949. (Wikipédia)

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