Vuille Nancy-Marie

Vuille Nancy-Marie (André Gladès) – Résistance

Vuille Nancy-Marie (André Gladès) - Résistance - Bibliothèque numérique romande - Laura Barr-Wells Pied du Jura depuis AvusyVuille Nancy-Marie (André Gladès) – Résistance : Une fugue d’adolescente  ! À dix-huit ans, Christine étouffe à Belle-Aigue (Divonne-les-Bains ?) une petite ville coincée entre Alpes et Jura où les conventions sont si prégnantes. Dans sa famille nul ne sait exprimer sa tendresse et la seule approbation qu’elle y ait jamais reçue était « de n’être pas blâmée. » Éperdument amoureuse de Lionel, un jeune irlandais rencontré aux Thermes, elle brave l’opposition de sa famille – qui s’est renseignée sur le prétendant mais n’en informe pas sa fille, trop jeune pour comprendre – et s’enfuit avec lui. Elle ne tarde pas à regretter son erreur…

Mais, à la fin du 19ème siècle, une femme qui « fauté » et compromis ainsi son honneur commet un acte « qui ne peut pas plus s’oublier que s’effacer ». Et Christine, refuse de  retourner vivre auprès de cet homme qui lui offre la « réparation » par un mariage que les familles ont arrangées. Désormais en marge de la société, Christine va tenter de refaire sa vie et, au prix de nombreuses privations, réaliser son rêve de devenir médecin. Mais avec quel mépris sont considérées ces jeunes étudiantes qui forcent les portes de la faculté ! Christine parviendra à ses fins mais réalisera la fragilité de la position d’une femme seule et indépendante dans la société d’alors.

Bien en avance sur son temps, Nancy-Marie Vuille dénonce avec vigueur l’ostracisme social  qui frappe, à la fin du 19ème siècle, les « filles-mères » et n’accorde aux femmes aucune réparation à une erreur de jeunesse.  Elle décrit la prise de conscience progressive de Christine et le combat que doivent mener les femmes qui souhaitent travailler et réaliser seules leur indépendance.

Née à Neuchâtel en 1867 dans une famille bourgeoise, Nancy-Marie Vuille grandit à Genève et suit les cours d’Édouard Rod à l’université dès 1886. Elle noue des liens privilégiés avec lui, et il la conseillera et la soutiendra dans ses activités littéraires tout au long de sa vie. En 1893, elle s’installe avec son père et sa sœur à Paris et, en plus de nombreuses traductions, elle publie trois romans Au gré des choses (1895), Résistance (1898) et Le stérile sacrifice (1901), signant du pseudonyme d’André Gladès, du nom de jeune fille de sa mère. Elle ne reviendra à Genève que pour accompagner sa mère dans sa longue agonie, ce qui la marquera profondément. Elle succombera elle-même à la maladie en 1906.

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Vuille Nancy-Marie (André Gladès) – Le stérile Sacrifice

Vuille Nancy-Marie (Gladès André) - Le stérile Sacrifice - Bibliothèque numérique romande - Ancha Temple d'Amour VeveyVuille Nancy-Marie (André Gladès) – Le stérile Sacrifice : Ulric vient habiter dans le domaine de son père décédé et découvre la Suisse et sa campagne, tout heureux de se retrouver dans cet environnement paisible. Mais, en visitant le château voisin de la ferme, il rencontre Mahaut, jeune fille retirée auprès de son grand-père. Ils tombent tout naturellement amoureux, mais Ulric est déjà fiancé et ne saura pas se défaire de ces liens de famille et d’argent. Il n’aura jamais le courage d’avouer son amour pour Mahaut à sa fiancée, pour éviter un mariage programmé. Mahaut  ne saura pas non plus se soustraire à cet amour impossible, et essaiera toujours de comprendre Ulric, quitte à s’isoler et à souffrir en silence.

À la fin du roman, l’ajout de fragments du Journal de Mahaut nous fait entrer dans son intimité et révèle une part de révolte contre la lâcheté masculine, mais une soumission consentie et une acceptation de sa triste solitude.

Le Stérile  sacrifice est le troisième roman de Nancy-Marie Vuille, née en 1867, élève d’Edouard Rod, qui a pris le pseudonyme masculin de André Gladès pour écrire ses trois romans qui précèdent les nouvelles Florence Monneroy et le Hasard que la BNR a déjà publiées.

Malgré ce titre un peu rébarbatif, ce roman de 1901 ne s’inscrit pas dans la mouvance suisse romande de l’époque, souvent moralisante et très « couleur locale ». Il s’inspire plutôt des romans anglais du 19e siècle, des sœurs Brontë par exemple, où « la femme acquière une prise de conscience qui lui permet de dévoiler l’aliénation dans laquelle elle vit et qu’elle perpétue » (Daniel Maggetti, préf. de l’éd. de 1988, Morges, Cabédita)

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Vuille Nancy-Marie – Florence Monneroy

Vuille Nancy-Marie - Florence Monneroy Le Destin - Bibliothèque numérique romande - photo Sylvie Savary Reflets dqns un ,iroirVuille Nancy-Marie – Florence Monneroy , Le hasard : Ces deux nouvelles Florence Monneroy et Le Hasard font partie d’un recueil publié et préfacé par Édouard Rod peu après le décès de Nancy-Marie Vuille à 39 ans. La préface est un vibrant hommage à la personnalité et au talent de cette femme écrivain : « Jamais écrivain, jamais femme ne fut d’une sincérité plus complète, plus absolue, plus rigoureuse. Son extrême réserve en rehaussait encore le prix. » Dans Florence Monneroy, Florence et sa sœur Simone sont orphelines de père. Leur mère se remarie lorsqu’elles ont une quinzaine d’années. Autant Simone est spontanée et charmeuse, autant Florence est réservée et secrète. Lorsqu’elles atteignent leur vingtième anniversaire, leur beau-père se met en recherche de futurs époux, mais les choses prendront une tournure tragique. L’originalité de ce récit délicat et sensible réside dans la forme : on sait dès les premières lignes que l’héroïne est décédée, et c’est son beau-père qui raconte l’histoire sous forme d’un « flash-back ». Dans le Hasard, Geneviève Gay, après un mariage malheureux avec un homme cynique et brutal, décide de prendre son destin en main et de conquérir son droit au bonheur. Malgré son courage, un coup de pouce du destin – le hasard ? – sera prépondérant.

Née à Neuchâtel en 1867 dans une famille bourgeoise, Nancy-Marie Vuille grandit à Genève et suit les cours d’Edouard Rod à l’université dès 1886. Elle noue des liens privilégiés avec lui, et il la conseillera et la soutiendra dans ses activités littéraires tout au long de sa vie. En 1893, elle s’installe avec son père et sa sœur à Paris et, en plus de nombreuses traductions, elle publie trois romans Au gré des choses (1895), Résistance (1898) et Le stérile sacrifice (1901), signant du pseudonyme d’André Gladès, du nom de jeune fille de sa mère. Elle ne reviendra à Genève que pour accompagner sa mère dans sa longue agonie, ce qui la marquera profondément. Elle succombera elle-même à la maladie en 1906.

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