Voltaire

Voltaire – L’Homme aux quarante écus

Voltaire - L'Homme aux quarante écus - Bibliothèque numérique romande - Maquette Laura Barr-Wells photo G. GaritanVoltaire – L’Homme aux quarante écus : C’est l’histoire d’un mec…un agriculteur raisonnablement naïf avec un petit terrain. Quarante écus, c’est ce que pourrait lui rapporter son bien. Pourquoi quarante écus ? C’est la somme qu’on obtient en divisant le nombre d’arpents du royaume par le nombre de ses sujets, et de la rente associée à la surface correspondante. Certain verront là la première ébauche d’un revenu de solidarité active, comme le propose Wikipédia.

Des revenus modestes qui seraient suffisants… sauf qu’il y a les impôts et les taxes qui lui en mangent la moitié. Déconfit, l’homme va voir un spécialiste, le géomètre, qui lui explique bien des choses : ce qui n’empêchera pas l’homme d’être ruiné et emprisonné…S’il s’en sort et se marie, son besoin de comprendre n’est pas assouvi.

Dans ce pamphlet féroce contre les technocrates de l’époque, Voltaire s’y révèle un économiste quasi prophétique. Si d’autres peuvent trouver décousus cette suite de dialogues et de petites histoires où la caricature alterne avec l’ironie, Voltaire répond par avance : « C’est le sort de toutes les conversations de passer d’un sujet à un autre »

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Voltaire – Le Taureau blanc et autres Contes

Voltaire - Le Taureau blanc et autres Contes - Bibliothèque numérique romande - Statuette en bronze du dieu ApisVoltaire – Le Taureau blanc et autres Contes (Aventure de la mémoire, Le Taureau blanc, L’Histoire de Jenni ou le Sage et l’Athée, Lettres d’Amabed) : Bien que moins connus que Zadig, Candide ou Micromégas, les contes qui figurent dans ce recueil sont tout aussi caractéristiques de la manière de Voltaire ; mais ne nous y trompons pas : comme les autres, ils n’ont de contes que le nom ; comme les autres, ce sont de véritables brûlots que Voltaire lance contre ses adversaires de tout poil : Les sorbonnards, les jésuites et les jansénistes, notamment, dans l’Aventure de la mémoire, où la satire revêt par instants le costume du burlesque le plus échevelé. La religion, à laquelle il s’en prend dans le Taureau blanc, fantaisie orientale qui présente par ailleurs de nombreuses caractéristiques des contes de fée et dans laquelle, au moyen d’une parodie de différents épisodes bibliques, il assimile implicitement le livre sacré des chrétiens aux recueils de récits fabuleux de l’antiquité païenne. L’athéisme et le matérialisme dans l’Histoire de Jenni, qu’il pourfend afin de défendre le déisme et célébrer l’éloge « d’un être souverainement intelligent et puissant », dans lequel on reconnaît bien sûr son « grand horloger ». La religion encore, mais aussi le colonialisme et le despotisme, dans les Lettres d’Amabed, où, à partir d’une trame pseudo-orientaliste fort mince, il lance toute une série de pamphlets destinés à écraser « l’infâme » une fois de plus, en même temps que ceux qui se servent d’elle pour mener à bien leurs entreprises expansionnistes.

Dans ces contes, même s’ils mettent en scène un orient plus ou moins crédible, Voltaire s’adresse donc essentiellement à ses compatriotes et dénonce des problématiques occidentales avec, çà et là, d’ailleurs, la manifestation des préjugés de son époque vis-à-vis des noirs ou d’autres peuples. L’humour et la dérision restent les armes favorites de Voltaire : « La fantaisie du conteur s’exerce sur des réminiscences bibliques en produisant de constants décalages […] Quand le conteur brode sur le canevas d’un imaginaire ancien des aventures cocasses, quand il tient avec impassibilité un discours incongru, en mimant le plus grand naturel malgré la présence d’incompatibilités arbitraires et de décrochages, il crée, par l’alliance de la virtuosité et de la feinte naïveté […] un univers étrange, d’une poésie surréelle. » (Marie-Hélène Cotoni, Intertextualité et humour dans le Taureau blanc de Voltaire, Cahier de Narratologie, 13/2006)

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Voltaire – Zadig et autres contes

Voltaire - Zadog et autres Contes - Bibliothèque numérique romande - Mosquée Sheikh Lotfollah Shervin Le DuVoltaire – Zadig et autres contes : Zadig ou la destinée, Les Oreilles du Comte de Chesterfield et le Chapelain Goodman, Les deux Consolés, Aventure indienne : « Jamais vingt volumes in-folio ne feront de révolution, écrivait Voltaire à D’Alembert le 5 avril 1765 ; ce sont les petits livres portatifs à trente sous qui sont à craindre. » On ne saurait mieux décrire l’impact des Contes philosophiques, dont les meilleurs sont passés à la postérité sans prendre une ride.

Zadig ou la destinée se présente comme un conte oriental traduit du chaldéen et de l’arabe. Son traducteur fictif, un dénommé Sadi, le dédie à la sage et belle Sultane Sheraa, qui ne serait autre que Madame de Pompadour. Zadig, en effet, est un portrait pétillant et caustique de Versailles, que Voltaire connaissait bien puisqu’il y occupa, entre 1744 et 1747, les fonctions de gentilhomme de la chambre et d’historiographe du roi.

Son héros, un jeune Babylonien prospère et ingénu, réunit toutes les vertus philosophiques du siècle des Lumières. C’est « un esprit juste et modéré, un cœur sincère et noble », réputé pour sa sagacité et sa tolérance ; épicurien raffiné et galant, tout entier tourné vers la quête du bonheur, Zadig, comme Voltaire lui-même, aime philosopher et se divertir en lisant dans « ce grand livre que Dieu a mis sous nos yeux ». Mais son trop grand mérite fait naître des jalousies qui l’exposent aux caprices du destin. Nommé premier ministre, puis disgracié et chassé de Babylone, Zadig, comme tous les héros de conte, est entraîné dans un voyage initiatique qui le conduira des bords de l’Euphrate jusqu’en Égypte ; réduit en esclavage, puis affranchi par son maître, il traversera l’Arabie et la Syrie avant de retourner à son point de départ.

Confronté à mille obstacles qui mettent sa raison et son optimisme à rude épreuve, Zadig découvre qu’il n’est pas facile d’être heureux : « Qu’est-ce donc que la vie humaine ? Ô vertu ; à quoi m’avez-vous servi ? […] Tout ce que j’ai fait de bien a toujours été pour moi une source de malédictions […] Si j’eusse été méchant comme tant d’autres, je serais heureux comme eux. » Ces lamentations, qui se répètent comiquement tout au long du récit, sont le biais par lequel Voltaire, fidèle à ses préoccupations théologiques, pose le problème du mal et de la Providence. La réponse à cette révolte ne surgira qu’in extremis, avec l’apparition d’un ange-ermite qui, tel un deus ex machina, révèle à Zadig « qu’il n’y a point de mal dont il ne naisse un bien ». S’inclinant à contrecœur devant les voies impénétrables de la divinité, le héros finira par triompher de l’adversité et épousera Astarté, reine de Babylone.

Or ce dénouement de conte de fées, qui date de l’édition de 1748, est aussi peu convaincant que les révélations de l’ange, qui balaie un peu trop prestement les objections que Zadig oppose à son prêche sur la Providence. Voltaire en était conscient puisqu’il ajouta, autour de 1752, deux chapitres et surtout un post-scriptum humoristique dans lequel le traducteur fictif, reprenant la plume, nous apprend que, loin de savourer son bonheur, Zadig a essuyé d’autres mésaventures, tout aussi arbitraires que les précédentes. La Providence semble décidément bien indifférente au sort de l’homme…

Cette ultime et comique boutade, qui contredit la version de 1748, est la preuve, s’il en faut, que le Voltaire des Contes philosophiques ne se contente pas de suivre le modèle hérité des Mille et une nuits ; grâce à sa verve et son ironie caustique, il subvertit un genre qu’il considérait comme une pure bagatelle et le transforme en une arme redoutable contre l’obscurantisme et la barbarie. C’est ce qui donne à Zadig et aux trois contes qui suivent toute leur vibrante actualité.

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Voltaire – L’Ingénu

L'INgénu - Voltaire - Bibliothèque numérique romande - Un chasseur huron-wendat appelant l'orignal Cornelius Krieghoff Voltaire – L’Ingénu : Comment peut-on être Huron ? L’Ingénu, élevé dans ces tribus « sauvages », se révèle être le fils perdu d’un capitaine bas Breton : arrivé en France, il doit donc s’intégrer. Mais il reste un « huron », habitué à la loi naturelle et profondément étonné par la société de l’époque de Louis XIV et par l’hypocrisie de ses conventions. Celle-ci persuadée que, sans la tour de Babel, tout le monde parlerait français, ne comprend pas qu’on puisse préférer le langage huron.

L’Ingénu, qu’on « doit » baptiser, ne comprend pas pourquoi les coutumes religieuses diffèrent tant de l’évangile qu’on lui fait lire. Il se heurte aux doctrines religieuses, le jansénisme, le protestantisme et à la puissance des jésuites et de leur casuistique. Amoureux, il découvre combien il est impossible alors de se marier par simple accord entre deux adultes. Enfin, monté à Paris, il ne comprendra rien aux rouages et subtilités de l’administration versaillaise : il finira fort mal. Ce sera finalement son amoureuse, Mlle Saint-Yves qui se sacrifiera pour le sauver…

Au fil du roman, ce « naïf » étanche sa soif de connaissances nouvelles et, grâce à son ami Gordon, découvre la culture occidentale, non sans que Voltaire nous en fasse parcourir, avec son humour habituel, les contradictions, les ridicules et les dangers. Drame sentimental, l’Ingénu repose à nouveau la question du malheur : est-il bon à quelque chose, comme l’affirme Gordon ou, « comme bien des gens dans le monde ont pu dire : Malheur n’est bon à rien ! »

L’Ingénu fut adapté à l’opéra, au théâtre, au cinéma et à la télévision.

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Voltaire – Traité sur la Tolérance

Traité sur la Tolérance - Voltaire Bibliothèque numérique romande - Laura Barr-Wells Bras de mer près de MaguelonneVoltaire – Traité sur la Tolérance, Conversation de Lucien, Érasme et Rabelais aux Champs-Élysées, De l’horrible danger de la lecture : « Ce petit globe, qui n’est qu’un point, roule dans l’espace, ainsi que tant d’autres globes ; nous sommes perdus dans cette immensité. […] Un de ces êtres imperceptibles dit à quelques-uns de ses voisins, dans l’Arabie, ou dans la Cafrerie : « Écoutez-moi ; car le Dieu de tous ces mondes m’a éclairé : il y a neuf cent millions de petites fourmis comme nous sur la terre ; mais il n’y a que ma fourmilière qui soit chère à Dieu, toutes les autres lui sont en horreur de toute éternité ; elle sera seule heureuse, et toutes les autres seront éternellement infortunées. » […] J’oserais dire, par exemple, à un dominicain inquisiteur pour la foi : « Mon frère, vous savez que chaque province d’Italie a son jargon, et qu’on ne parle point à Venise et à Bergame comme à Florence. L’Académie de la Crusca a fixé la langue […] mais, croyez-vous que le consul de l’Académie, et en son absence Buon Matei, auraient pu en conscience faire couper la langue à tous les Vénitiens et à tous les Bergamasques qui auraient persisté dans leur patois ? » L’inquisiteur me répond : « Il y a bien de la différence, il s’agit ici du salut de votre âme ; c’est pour votre bien que le directoire de l’Inquisition ordonne qu’on vous saisisse sur la déposition d’une seule personne, fût-elle infâme et reprise de justice ; que vous n’ayez point d’avocat pour vous défendre, que le nom de votre accusateur ne vous soit pas seulement connu ; que l’inquisiteur vous promette grâce, et ensuite vous condamne ; qu’il vous applique cinq tortures différentes, et qu’ensuite vous soyez ou fouetté, ou mis aux galères, ou brûlé en cérémonie : […] cette pieuse pratique ne peut souffrir de contradiction. » […]

Il y a dans l’Europe quarante millions d’habitants qui ne sont pas de l’Église de Rome : dirons-nous à chacun d’eux, « Monsieur, attendu que vous êtes infailliblement damné, je ne veux ni manger, ni contracter, ni converser avec vous ? »

Un traité rafraîchissant, écrit sur le coup d’une indignation (l’exécution sur la roue d’un protestant de Toulouse) dans lequel Voltaire fait le tour des diverses manifestations de Tolérance et d’Intolérance ou du Fanatisme dans le christianisme, chez les Romains de l’Antiquité et chez le Juifs. Parfois un peu daté dans quelques jugements à l’emporte-pièce portés sur des peuples de l’antiquité mais un plaidoyer incisif contre le fanatisme religieux car une « religion forcée n’est plus religion » et « ne produit que des hypocrites ou des rebelles. »

« Ne devons-nous pas, conclut-il, regarder tous les hommes comme nos frères. Quoi ! mon frère le Turc ? Mon frère le Chinois ? le Juif ? le Siamois ? Oui, sans doute ; ne sommes-nous pas tous enfants du même père, et créatures du même Dieu ? […] La nature dit à tous les hommes : Je vous ai tous fait naître faibles et ignorants, pour végéter quelques minutes sur la terre et pour l’engraisser de vos cadavres. Puisque vous êtes faibles, secourez-vous ; puisque vous êtes ignorants, éclairez-vous et supportez-vous. Quand vous seriez tous du même avis, ce qui certainement n’arrivera jamais, quand il n’y aurait qu’un seul homme d’un avis contraire, vous devriez lui pardonner ; car c’est moi qui le fais penser comme il pense. »

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Voltaire – La Princesse de Babylone et autres Contes

La Princesse de Babylone - Voltaire - Bibliothèque numérique romande - Statuette de femme nue, peut-être la Grande Déesse babylonienneVoltaire – La Princesse de Babylone et autres Contes : Memnon ou la Sagesse humaine ; Le Monde comme il va, Visions de Babouc :

Formosante un Candide au féminin ? Princesse de Babylone, elle est amoureuse du bel Amazan, un berger des « Gangarides », pays idéal où règne justice et égalité, qui chevauche des licornes et se présente accompagné du phœnix. Elle parcourt le monde à sa recherche, de la Chine à la Russie, de la Suède à la Hollande, puis d’Angleterre à Rome et enfin de Paris à l’Espagne. Amazan et elle y rencontrent des gouvernements éclairés, des tyrans, une monarchie constitutionnelle et même le « Vieux des sept Montagnes » de Rome et l’Inquisition qui décide de brûler Formosante.

Contrairement à Candide, ces voyages n’interrogent pas la destinée et la fatalité mais les mœurs, les régimes politiques et la religion. L’humour et les sarcasmes voltairiens n’y manquent pas leurs buts et l’on rit des « trois génuflexions » et du « baiser des pieds » du pontife, rites nécessaires à une audience, ou des inquisiteurs qui « apprenant que la dame avait une prodigieuse quantité de diamants, la jugèrent incontinent sorcière. » Mais c’est aussi une vraie histoire d’amour, pleine de fraîcheur entre deux amants que des quiproquos et des faux pas séparent et réunissent à tour de rôle.

Suivi de deux nouvelles : Memnon ou la Sagesse humaine : Memnon, s’il décide de suivre la voie de la sagesse, n’est-il pas en train de faire une sottise ? Et Le Monde Comme il va, visions de Babouc dans laquelle Babouc est chargé d’une grave décision : Persépolis doit-elle être détruite pour sa perversité ou mérite-t-elle une seconde chance ?

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Voltaire – Lettres philosophiques

Lettres philosophiques - Voltaire - Bibliothèque numérique romande - esquisse Quentin de la TourVoltaire – Lettres philosophiques : Bien que publiées il y a près de 300 ans, les Lettres philosophiques gardent une actualité étonnante. En vingt-cinq lettres, rédigées en partie alors qu’il était en exil à Londres, Voltaire traite de questions religieuses (quakers, anglicans, presbytériens, sociniens), politiques (parlement, gouvernement, commerce), scientifiques (Newton, Locke, la question de l’ « insertion de la petite vérole », l’attraction, la chronologie, l’infini), littéraires (la comédie, la tragédie, l’Académie), philosophiques (Pascal), avec une liberté d’esprit réjouissante.

Rédigées quelques décennies avant l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, les Lettres philosophiques annoncent les Lumières et reflètent le même désir de comprendre et d’approfondir tous les sujets d’actualité, même les plus complexes – avec, en plus, l’esprit critique et les formules cinglantes de l’auteur. Ainsi à la fin de la lettre sur Pascal : « C’est assez d’avoir cru apercevoir quelques erreurs d’inattention dans ce grand génie ; c’est une consolation pour un esprit aussi borné que le mien d’être bien persuadé que les plus grands hommes se trompent comme le vulgaire ». Et sur les quakers : « Ils firent de bonne foi toutes les grimaces de leur maître, ils tremblaient de toutes leurs forces au moment de l’inspiration. De là ils eurent le nom de quakers, qui signifie trembleurs. Le petit peuple s’amusait à les contrefaire. On tremblait, on parlait du nez, on avait des convulsions, et on croyait avoir le Saint-Esprit. Il leur fallait quelques miracles, ils en firent. »

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Voltaire – Micromégas

Micromégas - Voltaire - Bibliothèque numérique romande - photo étoile double de Sirius (A et B) NASA, ESA and G. Bacon (STScI)Voltaire – Micromégas : Sirius aux deux étoiles jumelles dont l’une, énorme… Une région de l’espace peuplée d’êtres de 32 km de haut, vivant des milliers d’années, dotés de nombreux sens et de beaucoup de savoir… Mais voilà ! Il y a là-bas un grand muphti (lisez l’archevêque de Paris), qui trouve suspecte la recherche qu’a faite Micromégas, notre jeune héros sur les insectes siriens. Exilé, Micromégas voyage et rencontre sur Saturne un secrétaire d’académie, philosophe lui-aussi, pour lequel il se prend d’amitié. Un nain, en comparaison, qui doit faire douze pas pour une seule enjambée de Micromégas. Et, ma foi, pas trop créatif… (le modèle dont s’inspire ce personnage, déposa plainte contre le livre.) Tout deux arrivent sur terre et finissent par discerner, au microscope, les puces humaines. Mais celles-ci, malgré leur faible masse, ne sont pas détachées des passions de la matière et de l’esprit. Et que d’orgueil !

Une Science-Fiction de l’époque des Lumières, un conte philosophique divertissant où l’humour voltairien grince en dénonçant préjugés et guerres, obscurantisme et fanatisme, au profit des idées des Lumières (raison, tolérance, foi dans le progrès, esprit d’observation et d’expérimentation). « Léger, fantaisiste, plein d’ironie, Micromégas est un méli-mélo où l’on trouve du fantastique dans la tradition de Rabelais, de Cyrano de Bergerac et de Swift, mais aussi l’écho des dernières avancées scientifiques, des règlements de compte, une méthode d’investigation, une critique des systèmes philosophiques traditionnels » (Wikipédia).

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Voltaire – Candide ou l’optimisme

Candide ou l?optimisme Voltaire Bibliothèque numérique romandeVoltaire – Candide ou l’optimisme : De Genève, Voltaire apprend successivement le tremblement de terre de Lisbonne de 1755, qui fit des milliers de morts, puis, en 1756, le début de la Guerre de Sept Ans. Touché par ces évènements il écrit, cette année-là, dans son Essai sur l’Histoire Générale que « Presque toute l’histoire est une suite d’atrocités inutiles » et envoie à Jean-Jacques Rousseau un Poème sur le désastre de Lisbonne. Celui-ci lui répond et tente de justifier la providence divine.

Candide ou l’optimisme lui est-il une réponse ? Dans tous les cas, l’optimisme de Leibnitz, le chantre du meilleur des mondes possibles et de l’harmonie préétablie, incarné dans l’histoire par Pangloss, le mentor de Candide, est certainement mis à mal par les péripéties de ce conte. Elles éduqueront peu à peu notre héros naïf et l’entraîneront de l’Allemagne au Portugal et du Pérou à Constantinople. Dans ce pamphlet contre Leibnitz et l’idée qu’un mal nécessaire en cette terre est compensé par un bien d’essence supérieure et celle d’un monde dans lequel rien n’arrive sans qu’il n’y ait une cause nécessaire, Voltaire, s’amuse à déconstruire le vernis de bonheur que nous présentons tous au monde et ironise sur le conservatisme social d’une noblesse qui sera en fin de vie dans quelques décennies.

Candide est un fils naturel car son père ne pouvait prouver soixante et onze quartiers de noblesse. Surpris avec Cunégonde sa cousine, il est chassé du château de son oncle « à coups de pied dans le cul ». Enrôlé dans les armées bulgares, il fuit la guerre et apprend que Cunégonde et sa famille ont été massacrées par les Bulgares. Il échouera, avec Pangloss son ancien mentor devenu gueux à Lisbonne au moment du tremblement de terre. Victime, mais survivant de l’autodafé expiatoire qui suit cette catastrophe, il découvre que Cunégonde est vivante et n’aura de cesse de la retrouver, du Pérou à l’Eldorado, puis de Paris à Constantinople. Mais finalement, conclut Candide, ne vaut-il pas mieux cultiver son jardin ?

Réédité vingt et une fois du vivant de l’auteur, Candide est un des plus grands succès littéraires francophones.

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Voltaire – Nanine

Voltaire – Nanine - Bibliothèque numérique romandeVoltaire – Nanine ou l’homme sans préjugé: Pretty woman en 1749 ? Nanine, une orpheline, a été élevée comme une servante privilégiée par la mère du comte d’Olban. Elle n’est pas indifférente au comte et, elle-même, songe à lui avec vertige en pensant à la différence de leurs conditions. Mais Olban a des arrangements matrimoniaux avec la baronne de l’Orme. Assumera-t-il son amour ? Passera-t-il par dessus les préjugés de classe et résistera-t-il aux machinations de la jalouse baronne ?
Voltaire, qui a écrit plus d’une soixantaine de pièces de théâtre, propose, avec Nanine, une pièce qui fut provocante à l’époque. Ne l’est-elle vraiment plus aujourd’hui ? L’ironie n’en est pas absente et le comte amoureux peut aussi bien détester voire même violenter… Beaumarchais s’inspira, nous dit-il, de Nanine dans ses pièces.

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