Gautier Théophile – Le Capitaine Fracasse (tome 2) : Les représentations de la troupe, arrivée à Paris, jouissent d’un franc succès. Le marquis de Vallombreuse battu en duel par Sigognac, envoie en vain ses coupe-jarrets contre Sigognac. Mais il réussit finalement à faire enlever Isabelle et l’emprisonne dans un vieux manoir isolé. Mais dans ce château, au milieu des combats…. Sigognac et Isabelle seront-ils séparés à jamais ? …
Gautier Théophile – Le Capitaine Fracasse (tome 1) : Un château délabré entre Dax et Mont-de-Marsan… Sigognac, le dernier rejeton d’une noblesse qui remonte aux croisades vit dans la misère et la faim avec son vieux serviteur, son chien Miraut et le chat Béelzébuth. Passe une troupe de théâtre dont le chariot s’embourbe non loin. Elle est accueillie au château et s’installe, tant bien que mal, pour la nuit. Isabelle, l’ingénue prend de pitié du jeune Sigognac et l’invite à venir avec la troupe à Paris, dans l’espoir d’y obtenir de l’aide. En route, la mort du Matamore, pousse Sigognac à reprendre son rôle, sous le personnage du Capitaine Fracasse. Puis, à Tours, pour protéger Isabelle des assiduités du marquis de Vallombreuse, Sigognac se bat en duel et vainc le marquis , une fine lame, pourtant… Le marquis jure de se venger. …
Gautier Théophile – … En Suisse (extraits des Vacances du Lundi, Loin de Paris et Voyage en Italie) : De Genève au Simplon, en passant par le Léman et Zermatt, de Berne à Neuchâtel et à nouveau de Genève à Chamonix en passant par la Savoie, Théophile Gautier parcourt la Suisse et la Savoie en famille, en tant que feuilletoniste pour le « Moniteur universel ».
Grand voyageur, érudit, il apprécie énormément la Suisse (la Genève calviniste n’a peut-être pas toutes ses faveurs…) et décrit les paysages visités avec une justesse de ton admirable. Il fait souvent référence à la photographie, à la peinture, à la mythologie, à la musique, ou à d’autres lieux qu’il a déjà visités dans le monde. Amateur de peinture dans son approche du paysage, de ses couleurs, de ses changements de ton, fin observateur de cette nature qui l’enchante, il écrit à propos des nuages que personne ne remarque à Paris : « ici c’est tout le contraire : on les voit poindre, se former, s’assembler par flocons sur les flancs ou sur les cimes des montagnes ; ils se groupent en bancs, en archipels, marchent en rampant sur les pentes comme de longs phoques blanchâtres qui s’efforcent de s’accrocher à un rivage. » Son style est celui d’un grand écrivain doublé d’un coloriste. « Un petit bateau à vapeur, son panache de fumée rabattu par le vent, pataugeait dans la bande éclairée comme une fourmi tombée sur du mercure. »
Il sillonne le pays à pied, à dos de mulet, en calèche, en bateau à vapeur et en chemin de fer, à la fois admiratif et sceptique devant ce qu’on appelle alors le railway : « une invention admirable qui sera dans l’avenir l’honneur éternel de notre siècle. Faire courir une locomotive à travers ce chaos de rochers et d’abîmes est une entreprise de Titans ! La route carrossable elle-même ne les franchit qu’à force de pentes, de montées, de zigzags, et encore, à un endroit, est-elle obligée de forer la roche et de passer sous une arcade. Que diront les aigles et les chamois quand ils verront filer un convoi, aigrette de vapeur au front, dans leurs solitudes prétendues inaccessibles ? »
Gautier raconte avec verve et un humour parfois railleur ses différentes rencontres. Il passe plus rapidement dans les villes (Genève, Neuchâtel, Berne), mais s’arrête à Vevey où il décrit la Fête des Vignerons (de 1865). La Suisse du 19ème siècle à découvrir avec les yeux d’un auteur classique ouvert au monde, à la nature et très perspicace.
Gautier Théophile – Nouvelles de Jeunes-France et jeunes Coeurs : Profondément immoral Théophile Gautier ? C’est du moins l’opinion quasi-unanime des critiques de l’époque sur Celle-ci et celle-là, une des premières nouvelles d’une certaine ampleur qu’écrivit Théophile Gautier à ses 21 ans, l’âge de son héros Rodolphe. Elle fut saisie, expurgée par les censeurs mais vous rirez à la lecture de ce pastiche provocant et burlesque dans lequel Rodolphe, le byronien, essaie de réaliser avec méthode une passion romanesque. Puis vous assisterez à la conversion de Daniel Jovart en Jeune-France, conversion certes plus drastique que celle de Théophile Gautier. Vous pourrez aussi vous interroger, avec l’auteur, sur Elias Wildmanstadius et son âme moyenâgeuse égarée au 19e siècle : peut-on en mourir ? Ou encore est-il possible d’aimer deux sœurs jumelles comme une seule femme duelle, sans se poser la question de Laquelle des deux ? Dans Le Bol de Punch, Gautier tourne en dérision la jeunesse romantique et son artificialité mais ironise quelque peu sur les errances et les excès de la littérature romantique, qui se révèle lorsque les Jeunes-France tentent de reproduire les orgies de la Peau de Chagrin ou de La Salamandre… Suivi de l’hilarant De l’Obésité dans la littérature où vous apprendrez tout sur les génies romantiques. Enfin, comme Giotto, Petit-Pierre Le Berger, voit la nature, ses formes et ses nuances. Il rencontrera une muse qui lui offrira un crayon d’or et lui transmettra « l’étincelle ». Un manière de conclure ces nouvelles par un conte de la maturité de Gautier, dans lequel l’art est harmonie et simplicité, conclusion qui est aussi celle de Celle-ci et celle-là.
Gautier Théophile – Militona : Andrès est fiancé depuis toujours à Feliciana qui veut vivre « comme il faut », à la manière de Paris ou de Londres, alors qu’Andrès ne rate pas un combat de la Place des Taureaux. Il y rencontre une beauté brune, Militona, jeune et modeste ouvrière. Mais Juancho, le toréro, monte la garde. Amoureux, bien qu’il ne soit pas payé en retour, violent et jaloux, il a déjà blessé deux prétendants qui s’en étaient trop approchés. Un duel au couteau suffira-t-il à conquérir le cœur de la belle ?
Ce roman tauromachique, écrit à la suite d’un second séjour dans la péninsule, reprend plusieurs éléments d’Un Voyage en Espagne. Il exprime la passion pour la tauromachie et l’Espagne d’un Théophile Gautier qui allait jusqu’à endosser le costume de majo alors que ses familiers l’appelaient, un peu ironiquement, don Teofilo. Dans ce drame amoureux, où tendres sentiments s’entremêlent avec force brutale, épisodes sanglants ou burlesques, Théophile Gautier oppose l’authenticité populaire à la fadeur et l’ennui des mœurs « modernes ». Un peu injustement éclipsé par Carmen de Prosper Mérimée, paru la même année, Militona entraîne le lecteur dans un récit dynamique, désinvolte et sans concession.
Gautier Théophile – Fortunio : Fortunio, jeune marquis français élevé en Inde par son oncle et héritier de sa fortune de nabab, s’est installé à Paris où il fréquente avec détachement le monde à la mode et les dandys. La séduisante et séductrice Musidora, intriguée, tombe sous le charme du mystérieux Fortunio. Elle fait le pari de le faire succomber… Mais nos jeunes héros ne vont-ils pas s’y brûler les ailes ?
D’attentes redoublées en descriptions hyperboliques au luxe ostentatoire et aux références ironiques ou truquées, Théophile Gautier nous mène d’une main sûre dans l’intrigue de ce « roman dell’arte » tout en feignant d’en ignorer le fil. « Fortunio est le dernier ouvrage où j’ai librement exprimé ma pensée véritable. À partir de là […] Je n’ai plus énoncé de doctrine » écrivit Théophile Gautier.
Gautier Théophile – Nouvelles ironiques et fantastiques : Le nid des rossignols: Deux jeunes filles ne vivent que par la musique et donnent des leçons de chant aux rossignols. Le petit chien de la marquise : Éliante veut absolument le bichon savant de son amie quitte à le faire voler. Au fait, existe-t-il un Thélème pour chiens ? La toison d’or : Peut-on tomber amoureux d’un tableau ? L’âme de la maison : Et si les grillons parlaient ? Une visite nocturne : Et si l’on apprenait à voler, mettrait-on un terme à la guerre ? L’oreiller d’une jeune fille : Et si une fée vous donnait un oreiller magique ?
Six nouvelles ironiques et fantastiques de Théophile Gautier à ne pas toujours prendre au premier degré.
Gautier Théophile – Les roués innocents : On retrouve, dans « Les roués innocents », les éléments traditionnels du roman sentimental du XIXe siècle : Henri Dalberg, jeune étudiant provincial de vingt-deux ans, mène une vie dissolue en compagnie du baron Rudolph qui l’initie aux subtilités des nuits parisiennes. Amine, petite coriace au physique d’ingénue, jette son dévolu sur Dalberg et usera de tous les stratagèmes pour arriver à ses fins. Le cœur d’Henri balance entre la fraîcheur et l’innocence de Calixte, sa fiancée, le charme ensorcelant et vénéneux d’Amine et la beauté aristocratique de la mystérieuse Florence. Ruiné et désespéré, Henri saura-t-il retrouver le bonheur ?
Mais la convention du genre éclate et les héroïnes, y compris la pure et passive jeune fille – pas si passive en fait – sont combatives et déterminées et le héros bien faible… Pour certains critiques, Théophile Gautier se livre là à son goût pour le pastiche et se moque du genre en le détournant.
Gautier Théophile – Nouvelles antiques et exotiques : Présente-t-on encore Théophile Gautier ? Dans ces cinq Nouvelles antiques et exotiques, La Chaîne d’or, Le roi Candaule, La Mille et Deuxième Nuit, Le Pavillon sur l’eau et Une nuit de Cléopâtre qui se déroulent toutes dans les lointains de l’antiquité ou des pays d’Orient, Théophile Gautier s’amuse à emprunter le style et l’écriture de narrateurs de l’époque ou du lieu où il place sa nouvelle. Parfois transcrits de nouvelles originales, ces contes mettent en scène des rois et des reines, des hétaïres et des héros, du fantastique et du terre à terre, de la cruauté et de la vengeance, et surtout des amours impossibles, comblées, trahies…
Gautier Théophile – Jean et Jeannette : Dans le Paris du 18ème siècle, parmi une noblesse qui ne songe qu’à s’amuser, quelques-uns, tels le vicomte de Candale ou la marquise de Champrosé, souffrent du mal du siècle romantique à venir, l’ennui. Sur les conseils de Justine, sa femme de chambre, la marquise se déguise en Jeannette, simple ouvrière en dentelles, et accompagne Justine aux noces de sa cousine. Y trouvera-t-elle l’homme moins superficiel capable d’un amour sincère qu’elle recherche ? M. Jean, le commis aux gabelles, le sera-t-il ?