Charrière Isabelle de

Charrière Isabelle de – Lettres trouvées dans des porte-feuilles d’émigrés

Charrière Isabelle de - Lettres trouvées dans des porte-feuilles d'émigrés - Bibliothèque numérique romande - maquette Laura Barr-Wells photo PiotrusCharrière Isabelle de – Lettres trouvées dans des porte-feuilles d’émigrés : Les Lettres trouvées dans les portefeuilles d’émigrés comprend vingt-huit lettres fictives datées du 19 avril au 16 juillet 1793. Madame de Charrière compose son ouvrage entre mai et juillet 1793. Elle écrit donc à chaud, en prise directe avec l’actualité. Or celle-ci est particulièrement préoccupante : en janvier 1793, Louis XVI est guillotiné ; à partir de mars, la République, en guerre contre la Première coalition, est menacée de l’intérieur par une brutale chouannerie vendéenne ; en avril, la Convention institue le Comité de salut public ; la France, peu à peu, s’achemine vers la Terreur. L’intrigue colle de près à l’inquiétante réalité. Germaine, une jeune noble émigrée en Angleterre, aime Alphonse, un gentilhomme réfugié à Neuchâtel en compagnie d’un abbé, son ancien tuteur. Le père de Germaine, le Marquis de ***, qui a rejoint l’armée de Condé à Mannheim, s’oppose à leur union, car Alphonse refuse de porter les armes contre son pays. De son côté, Pauline, la demi-sœur de Germaine, vit avec sa mère et son grand-père en Vendée, dans le château paternel, au cœur même de l’insurrection royaliste. Elle s’est éprise de Laurent Fontbrune, un officier républicain et meilleur ami d’Alphonse, qui, tout Jacobin qu’il est, a sauvé le château du saccage des sans-culottes.

Ces péripéties amoureuses sont prétexte à de brûlantes réflexions sur l’avenir social et politique de la France, sur l’égalité des hommes et des femmes et sur le droit au bonheur. Les jeunes héros, plus souples que leurs aînés, triompheront-ils des préjugés de classe et des conflits idéologiques et militaires qui font obstacle à leur amour ? L’auteure ne nous le dit pas, car prise de court par l’Histoire, elle interrompt brusquement son roman le 16 juillet 1793, sans conclure…

Brillante épistolière et femme de lettres d’expression française, réputée pour l’élégance classique de son style, Madame de Charrière – née Isabelle Van Tuyll, à Zuylen, près d’Utrecht, en 1740 – est issue d’une ancienne famille aristocratique hollandaise de tendance républicaine. Enfant, elle apprend le français auprès d’une gouvernante genevoise qui lui transmet sa passion pour les auteurs du Grand siècle. La jeune Isabelle montre tant d’affinité pour la langue de Molière qu’elle en fait son principal outil d’expression. En grandissant, Belle Van Zuylen, comme on l’appelle alors, n’a rien d’une timide jeune fille à marier. Si les prétendants ne manquent pas, ils lui conviennent rarement, ou c’est elle qui les intimide par son intelligence hors du commun. À trente ans passés, de guerre lasse, elle épouse un Vaudois, Monsieur de Charrière, homme intelligent mais effacé, qui l’emmène à Colombier, non loin de Neuchâtel.

Retirée à la campagne, Madame de Charrière demeure une fine observatrice des débats de son temps et maintient une vaste correspondance aux quatre coins de l’Europe. Sa carrière littéraire ne débute toutefois que tardivement. Entre 1784-1785 paraissent trois romans (Lettres neuchâteloises, Lettres de Mistress Henley et Lettres écrites de Lausanne), dans lesquels elle dénonce les vicissitudes de la condition féminine. En 1786-1787, lors d’un séjour d’un an à Paris pour achever Caliste (1787), son quatrième roman, elle fréquente divers salons, y rencontre Benjamin Constant, avec qui elle se lie d’une intense amitié, et assiste aux premiers soulèvements prérévolutionnaires. Cette expérience sera déterminante. De retour à Colombier, elle met sa plume au service des idées nouvelles et publie une série de textes engagés, parmi lesquels des Observations et conjectures politiques (1787), six Lettres d’un évêque français à la nation (1789) et trois contes dans lesquels elle n’hésite pas à faire la leçon à Louis XVI et à Marie-Antoinette. Le massacre de la Garde suisse le 10 août 1792 marque chez elle un tournant idéologique important. Républicaine modérée, elle condamne les violences sanguinaires perpétrées au nom du peuple et de la liberté. Apprenant que des émeutes jacobines se fomentent non loin de Colombier, elle publie un pamphlet (Lettres trouvées dans la neige) qui réussit à calmer le jeu. Forte de ce succès, elle entame aussitôt ses Lettres trouvées dans des porte-feuilles d’émigrés, roman épistolaire inspiré par l’afflux d’aristocrates français venus chercher refuge dans la principauté prussienne de Neuchâtel.

[Sources : Isabelle et Jean-Louis Vissière, Isabelle de Charrière, une aristocrate révolutionnaire (des femmes 1988) ; Colette Piau-Gillot, « Préface », Lettres trouvées dans des portefeuilles d’émigrés, 1793 (côté-femmes 1993) ; Raymond Trousson, Isabelle de Charrière, un destin de femme au XVIIIe siècle (Hachette 1994).]

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Charrière Isabelle de – Sir Walter Finch et son fils William

Charrière Isabelle de - Sir Walter Finch et son fils William - Bibliothèque numérique romandeCharrière Isabelle de – Sir Walter Finch et son fils William : Sir Walter Finch et son fils William est le journal intime qu’écrit un père à l’intention de son fils nouveau-né qui vient de perdre sa mère. Acquis aux idées des Lumières, il lui confiera dans ce journal, au fil des années, son éducation et ses choix puis le lui remettra à sa majorité : «Mon fils, je vous enverrai à l’heure même tout ce gros cahier. Lisez, méditez ; c’est à vous d’achever de corriger, de perfectionner votre éducation. Nul homme ne peut réunir tous les talents, tous les succès, toutes les jouissances. D’après votre capacité la plus marquée et vos goûts les plus chers, il faut choisir ce qui vous convient le mieux, puis renoncer au reste.» À cette partie s’ajoute une Suite des Finch dans laquelle le fils, devenu adulte, répond à son père, parti aux Amériques, dans un journal qu’il écrit à son intention.

«Ce petit livre m’a beaucoup plu dans son style. Un langage très pointu […] agréable à lire. On est imprégné d’une ambiance de milieu aristocratique dans lequel on prendrait bien part. On a envie […] de prendre notre thé en compagnie de Sir Walter Finch pour discuter sur la condition de la femme (il faut bien avouer qu’il a une vision assez particulière de la place de la femme dans la société du 18e siècle) et de l’éducation à donner à son fils. Un très bon moment lecture accompagné de «Tea» et de viennoiseries françaises. Ce livre vous fera voyager dans un «whisky» (rien n’avoir avec une certaine boisson, il s’agit d’une voiture légère à la mode en Angleterre à cette époque-là) entre l’Angleterre et la France en passant par l’Écosse.» (Serialectrices Blog)

Isabelle de Charrière, dite Belle de Zuylen dans sa jeunesse, est née van Tuyll van Serooskerken, près d’Utrech dans une famille de la haute noblesse. Elle écrit en français, la langue internationale de l’époque. À trente ans, elle épouse Charles-Emmanuel de Charrière de Penthaz et s’établit à Colombier près de Neuchâtel. Sans « l’enrôler sous la bannière du féminisme », son aspiration à des destinées différentes pour les femmes de son époque l’a conduite à une réflexion sur l’éducation telle que, dans ce livre, la relation de l’éducation d’un fils par son père.

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Charrière Isabelle de – Lettres écrites de Lausanne

Charrière Isabelle de- Lettres écrites de Lausanne - Bibliothèque numérique romande - Cathédrale de Lausanne sous la neigeCharrière Isabelle de- Lettres écrites de Lausanne : Cécile, 17 ans,  tombe amoureuse d’un jeune lord anglais Edward en voyage à Lausanne. Mais répond-t-il à son désir ? Et quel drame cache son mentor, William ? Qui était Caliste ? Vous l’apprendrez au travers des lettres qu’écrit la mère de Cécile à son amie parisienne.

À l’origine deux romans publiés séparément, les « Lettres écrites de Lausanne » et ses suites « Caliste ou la continuation des lettres écrites de Lausanne » forment clairement un tout dans la vision de leur auteure, Isabelle de Charrière, née en Hollande en 1740 et installée à Colombier avec son mari neuchâtelois. Inspirée de Diderot, Rousseau, correspondante de Germaine de Staël, Benjamin Constant et Quentin de la Tour, elle fait dans ses romans et au travers des destins de Cécile et de Caliste, la critique de l’hypocrisie d’une société provinciale, de ses mariages d’argent ou de convenance, et décrit combien ces conventions privent les femmes d’autonomie ou d’espoir d’épanouissement personnel.

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Charrière Isabelle de – Trois Femmes

harrière Isabelle de – Trois Femmes - Bibliothèque numérique romande - Wolfgang Meinhart Wasserschloss AhrensburCharrière Isabelle de – Trois femmes : Isabelle de Charrière, hollandaise établie près de Neuchâtel, écrit en français. Dans son roman, Trois Femmes, Émilie a émigré à treize ans en Allemagne avec ses parents.  Lorsqu’ils décèdent, elle serait bien perdue sans Joséphine, sa servante et amie. Elle l’aide à trouver un petit logement dans un village et de quoi survivre. Elle la fait rencontrer les seigneurs du lieu et en particulier leur fils Théobald. Traitée d’abord d’intrigante lorsque l’amour se développe entre les jeunes gens, leur histoire finit, malgré tout, par un mariage. Mais Joséphine est enceinte du serviteur de Théobald. Il ne veut pas l’épouser. Arrive la mystérieuse et riche Constance qui vient s’établir dans le voisinage…

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Charrière Isabelle de – Le Noble et autres contes, Lettres neuchâteloises

Charrière Isabelle de - Les NObles et autres Contes Lettres neuchâteloises - Bibliothèque numérique romande - Martouf Château de Neuchâtel un soir d'orageCharrière Isabelle de – Le Noble et autres contes, Lettres neuchâteloises : Isabelle de Charrière, dite Belle de Zuylen dans sa jeunesse, est née van Tuyll van Serooskerken, près d’Utrech dans une famille de la haute noblesse. Elle écrit en français, la langue internationale de l’époque. À trente ans, elle épouse Charles-Emmanuel de Charrière de Penthaz et s’établit à Colombier près de Neuchâtel. Dans ce livre, nous avons choisi « Le Noble », une nouvelle satirique de sa jeunesse, qui fit scandale : elle, de vieille noblesse, peut-elle se mésallier avec lui, un noble de fraîche date. « Aiglonnette et Insinuante » : la souplesse est-elle nécessaire aux princes ou seulement la vaillance ? « Deux familles » : les nobles le sont-ils par essence ? « Lettres neuchâteloises » : un roman épistolaire où Henri, un jeune étranger, rencontre Marianne, une jeune fille  de la bonne société de Neuchâtel.

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