Sand George – Spiridion : L’hiver 1838 à Majorque : Frédéric Chopin, malade, George Sand et ses enfants n’ont trouvé finalement d’autre asile que la chartreuse de Valdemosa (voir Un hiver à Majorque, BNR). George Sand écrit… Mise en condition par les « gémissements de la bise dans les cloîtres en ruines » et par ce « site sublime » mais austère, son nouveau roman sera Spiridion : Angel entre à 16 ans dans un couvent italien à la fin du XVIIIe siècle. Persécuté par ses condisciples, il reçoit l’appui du Père Alexis qui lui révèle peu à peu le secret qui entoure la personnalité étrange du fondateur, Samuel Hébronius, un juif, qui devient protestant sous le nom de Pierre Hébronius, puis catholique, sous le nom de Spiridion. Son héritage spirituel est résumé dans un manuscrit qu’il a emporté dans sa tombe. Mais des apparitions étranges ne cessent de se produire dans le monastère…
Spiridion n’est certainement pas le plus connu ni le plus accessible des romans de George Sand. Il reprend les idées de Pierre Leroux (exprimées dans le roman par l’Abbé Spiridion et le Père Alexis). « En dépit de ses longueurs et de ses discours, Spiridion est animé d’un grandiose souffle historique. La technique de fond (…) : située avant ou pendant la Révolution, mais en réalité très loin d’elle, dans un couvent de Bénédictins du fond de l’Italie en proie à toutes les formes de sclérose et de dégénérescence, l’action est éclairée par la lumière venue de France selon un puissant effet de contre-plongée. Ainsi, parmi les passagers d’un navire se dirigeant vers la France, échoué près du monastère, apparaît fugitivement « un jeune Corse aux traits austères et au regard profond » qui inspire au moine Alexis « un élan de sympathie extraordinaire » en même temps qu’une « crainte glaçante. » » « À la dernière page de Spiridion, des soldats français forcent le couvent, violent le tabernacle, fracassent la statue du Christ et percent d’un coup de baïonnette la poitrine du moine Alexis en qui ils croient voir l’Inquisition. Alexis meurt plein d’espoir, non pour l’autre monde, mais pour la liberté, sans indignation envers l’attentat, car il a compris que ce sont seulement les symboles apparents de l’imposture qui ont été frappés. » (Bruno Viard, George Sand admiratrice de Pierre Leroux : le cas de Spiridion.)
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Merci de cette rare publication.