
Madame Roland est née en 1754. C’est une femme éduquée qui épousa Jean-Marie Roland de la Platière, ministre sous la Révolution, et devint une femme influente politiquement grâce à son intelligence et aux nombreuses personnalités politiques qu’elle reçut dans son salon: Robespierre, Marat, Buzot, Pétion, Danton, etc.
Dans ses Mémoires, elle raconte son emprisonnement en 1793 dans deux prisons différentes (La Conciergerie et Sainte-Pélagie) lors de la proscription des Girondins, pendant que son mari et une partie de ses amis sont en fuite.
Elle a beaucoup collaboré avec son mari et le défend sur tous les points, mais sait être acerbe et virulente quand elle fait le portrait des personnes qui l’ont trahie, Danton et Robespierre: «Ce Robespierre, qu’un temps je crus honnête homme, est un être bien atroce ! comme il ment à sa conscience et comme il aime le sang!»
Résiliente, prête à mourir sous l’échafaud des nouveaux révolutionnaires, elle défend ses droits et reste ferme jusqu’au bout pour décrier l’injustice d’une telle arrestation sans motifs valables et sans jugement. Elle jette un regard acéré et critique sur tous ces hommes de pouvoir.
«Je pressens les hommes par le tact, je les juge par leur conduite comparée dans ses différents temps avec leur langage: mais moi, je me montre tout entière et ne laisse jamais douter qui je suis.»
Grâce à ces Mémoires, on entre dans toutes les intrigues de cette époque révolutionnaire, on côtoie de nombreux personnages plus ou moins connus de cette période agitée, et on apprend aussi à connaître les conditions d’emprisonnement, les abus et la corruption dans ce milieu, mais aussi la gentillesse de certaines gardiennes.
Madame Roland mourra sous la guillotine le 8 novembre 1793, sans avoir revu sa fille de 12 ans.
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