Ramuz C. F. – Nouvelles II (Nouvelles et morceaux, Forains, Portes du lac, Les Servants et autres nouvelles, Nouvelles) : Ramuz peint ici une vaste fresque de montagnes et de vallées, de torrents impétueux et de fleuve tranquille, de roches abruptes et de forêts sombres, sur laquelle se détachent des destins individuels. Loin d’une idéalisation niaise du «retour à l’alpage», il décrit la dureté et l’âpreté d’une vie souvent précaire, le dur labeur des champs («Le domestique de campagne»), la nature omniprésente et souvent menaçante («L’homme perdu dans le brouillard», «L’enfant tombé»), la rudesse des hommes entre eux (« Querelle entre les gens d’Audeyres et ceux de Randogne d’En-haut», «La foire»), leur cruauté envers les animaux («Mousse», «Le cheval du sceautier»), le lien conflictuel avec la religion (« Berthollet ») et le châtiment divin expiant les erreurs du passé (« La mort du grand Favre», «L’homme et les trois fantômes», «La punition par le feu»).
Des textes parfois sombres, mais aussi sereins dans l’acceptation de la mort et de l’au-delà («Le pauvre vannier», «La paix du ciel»), la venue de forains un dimanche d’été dans un village du Gros-de-Vaud.
La langue de Ramuz est précise, ciselée comme un cristal de roche, douce et rugueuse à la fois, et son regard est d’une actualité visionnaire sur les épisodes climatiques extrêmes.
«Là-haut, quand elle est venue, elle a été comme du soleil, elle a été comme un lever de soleil, comme quand la lumière est toute rose et en argent sur la montagne, toute rose et en argent sur la pierre et devant la pierre. Elle a paru, et il n’y a plus eu qu’elle.»
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