Malot Hector – Un Mariage sous le second empire

Malot Hector - Un Mariage sous le second empire - Bibliothèque numérique romande - Pierre Tetar van Elven Fête de nuit aux TuileriesMalot Hector – Un Mariage sous le second empire : Un joueur trentenaire en mal d’argent, décide avec le consentement et l’aide de son père qui a perdu aussi sa fortune et craint un changement de régime politique, de tenter de chercher une épouse fortunée. Ils étudient le cas et tombent d’accord sur Marthe Donis, fille d’un riche commerçant et politicien bordelais.

Sainte-Austreberthe va déployer toute son intelligence, sa ruse et sa diplomatie pour convaincre d’abord le père avec des arguments politiques, puis la belle-mère, en montrant qu’il a connaissance de sa liaison extra-conjugale, et enfin la fille. Mais cette dernière, sous des airs de jeune fille innocente et dévouée, va tenir tête à ce prétendant machiavélique.

Mensonges, parties de cartes, chantages, photographies compromettantes, tout est bon pour en arriver à ses fins, Sainte-Austreberthe est un grand manipulateur, tordu, jamais à court d’arguments et champion dans l’art de feindre. Heureusement qu’il reste Marthe et son amoureux pour être un peu perspicaces : « Quand vous voyez des oiseaux tournoyer en l’air avec des mouvements gracieux, comme s’ils n’avaient souci que de faire admirer la puissance de leur vol et le charme de leurs mouvements concentriques, vous prenez plaisir à ces évolutions, n’est-ce pas ? Mais, quand vous savez que ce sont des éperviers ou des émouchets, et que leurs manœuvres, qui paraissent inoffensives, ont pour but de surprendre des oiseaux et de les dévorer, vous vous inquiétez. »

Hector Malot dresse ici un portrait sévère de ces milieux qui jouent avec l’argent, qui trichent et mentent, il critique férocement cette société et son gouvernement sur le ton de la comédie légère et fait dire à un de ses personnages : « L’irrégularité ? mais, cher ami, nous y vivons en plein du plus haut au plus bas ; et comment pourrait-on gouverner, administrer, si l’on s’enfermait strictement dans la régularité ? Ce qui fait la force et la grandeur du gouvernement impérial, c’est qu’il sait se mettre au-dessus des lois, quand cela est utile à tous. »

En 1868 déjà, Malot essaya de faire publier ce roman dans la revue Journal de Débats, mais son éditeur le refusa en lui disant que c’était trop polémique et que c’était un « réquisitoire contre le régime impérial et l’hypocrisie des familles. » Il ne le publia qu’en 1873, cinq ans avant son livre le plus connu, Sans famille.

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