Favre Louis – Le Cloutier de Noiraigue : En 1770, Jonas Perret, un jeune de Noiraigue, fils de cloutier et de charbonnier, quitte son village pour cherche fortune. Il trouve un emploi subalterne dans une opulente maison de Florence. «À force d’intelligence et d’application», il se fait remarquer et finit par devenir l’associé du patron et épouser sa fille. Dix ans plus tard, dévoré par le mal du pays, il organise un voyage à Noiraigue avec son épouse. La jeune florentine débarque ainsi au pied du cirque du Creux-du-Van. Elle y découvre le climat, le patois et les coutumes du pays qui lui semblent parfois bien bizarres. Le couple engage comme «fournisseur» et factotum Daniel Ducommun, un jeune pêcheur du village, amoureux d’Olympe Vuille, la fille d’un riche paysan sagnard qui repousse ses avances au profit d’un vieux pingre extrêmement riche. Les Perret feront tout en leur pouvoir pour réunir ces amoureux mais se heurtent à de vives résistances.
Comme un guide touristique, Louis Favre profite de l’intrigue pour nous faire découvrir le Creux-du-Van et tout une série de lieux comme de coutumes des «hauts» neuchâtelois, dans une peinture vivante et fraîche. «Une lecture aussi attachante que n’importe quel récit de Fenimore Cooper ou de Jules Verne», nous dit Jean-Louis Jelmini, citant George Sand, dans sa préface à la réédition de ce roman en 1976.
Cette idylle contrariée trouve résonnance dans la propre vie de Louis Favre alors que, jeune instituteur, il était amoureux de Marie Jacot-Guillarmod, fille de riches propriétaires à la Combe Varin qui ne voulaient pas entendre parler d’une union avec ce petit instituteur et lui interdirent d’écrire à leur fille. Les jeunes gens contournèrent cette interdiction en correspondant par dessins et réussirent enfin à se marier en 1848. Dix ans après la mort de Marie, décédés en 1871, devenu directeur du gymnase (lycée) cantonal de Neuchâtel, Louis Favre écrira le Cloutier de Noiraigue.
Né à Boudry, Louis Favre fait ses études à Neuchâtel et devient instituteur au Locle, puis à La Chaux-de-Fonds. Avec le nouveau régime de 1849, il enseigne au Collège et au Gymnase de Neuchâtel. Puis il devient, en 1873, directeur du nouveau « Gymnase cantonal ». Passionné de sciences naturelles, il publie de nombreux articles, et participe à la fondation de la Société d’histoire et d’archéologie.
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Merci pour tout ce travail et pour ces livres que je ne peux m empêcher de dévorer
Je me suis lancé à corps perdu dans ce Cloutier de Noiraigue qui au départ porte les mêmes noms et prénoms que l un de mes ancêtres mais en réalité s appelle Perrin..Quel plaisir tout de même merci encore