Montagne

Javelle Émile – Souvenirs d’un alpiniste

Javelle Émile - Souvenirs d'un alpiniste - Bibliothèqze numérique romande - dessin Émile JavelleJavelle Émile – Souvenirs d’un alpiniste : Ce stéphanois qui devint professeur de lettres à Vevey était un passionné de montagne qui fut le 16ème à réaliser l’ascension du Cervin. Les alpes valaisannes, le Chablais, le Mont-Blanc, la Tour Noir – qui fut la plus connue de ses premières – composent l’essentiel de ces récits d’ascensions et de ses observations alpines. Elle furent parfois écrites pour des revues, pour des conférences publiques ou simplement pour le plaisir de l’auteur – tout comme ses nombreux dessins et photographies de scènes d’alpinisme.

Après son décès, à 35 ans, ces textes furent réunis dans le présent volume par son ami Édouard Béraneck. L’ouvrage connut un énorme succès en France tout comme Suisse romande. L’écriture lumineuse d’Émile Javelle, avec la poésie d’un homme qui aime et respecte la montagne n’y fut pas étrangère. Dans une époque où le matériel et les techniques modernes d’alpinisme n’existaient pas encore, ces escalades représentent souvent de véritables exploits. Ses descriptions sont parfois visionnaires, comme celle de Salvan où de ce petit village accroché au flanc de la montagne alors que ses habitants n’avaient rien d’autre que leur dos pour transporter le foin, le bois et autres charges, il projette l’arrivée des touristes alpinistes, les changements qu’ils entraîneront et toutes les voies de communications qui devront être créées.

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Rambert Eugène – Les Alpes suisses (4ème série)

Rambert Eugène - Les Alpes suisses 4 - Bibliothèque numérique romande - Planomenos Le Bristenstock vu de SträngmattRambert Eugène – Les Alpes suisses (4ème série) : La quatrième série des Alpes suisses, publiée en 1871, offre un ensemble de textes aussi variés que les précédents, prouvant une fois de plus qu’en vulgarisateur de talent, Rambert allie à ses connaissances encyclopédiques de la montagne une passion indissociable de sa sensibilité poétique.

Son premier essai est un vibrant hommage au Bristenstock, qui se dresse tel un bastion au-dessus de la mythique prairie du Grütli. Si l’auteur, dans son précédent volume, mettait en garde contre certains excès du discours patriotique, il n’hésite pas ici à en décliner l’un des principaux clichés : à ses yeux, ce massif au nom rocailleux est une figure tutélaire quasi sacrée qui veille sur le berceau de la nation et de la liberté. Poursuivant sa réflexion sur le mythe des Alpes, très en vogue en cette époque de flottement politique et culturel, Rambert examine le rôle de son pays dans les œuvres et l’inspiration de Schiller et Goethe. En humaniste éclairé, il suggère que, sans la Suisse, ces deux géants de la littérature allemande « ne seraient pas tout ce qu’ils sont » et il conclut, non sans fierté, que les Alpes suisses sont devenues grâce à eux l’une des « muses » de l’Allemagne. 

Après un interlude où il offre à ses lecteurs un choix de ses propres poèmes, inspirés de près ou de loin par la montagne, Rambert propose un essai sur le foehn, dans lequel il confronte, non sans un certain enjouement, les différentes théories scientifiques sur l’origine de ce vent chaud et violent dont on a cru longtemps qu’il venait tout droit du Sahara. La quatrième série des Alpes suisses se termine par une nouvelle simple mais touchante. La Batelière de Postunen nous emmène au bord du lac des Quatre-Cantons, à l’époque de la Révolution française. La jeune et belle Grite, orpheline de dix-sept ans, s’oppose aux conventions sociales car elle refuse d’entrer en service à la ville voisine, comme le voudrait la tradition. Reprenant le bateau de son père, elle devient à son tour batelière, au grand dam de ses oncles paternels, qui voient d’un mauvais œil la jeune fille accomplir avec grâce et succès un dur travail d’homme.

« Avant Ramuz, et un peu comme lui, il a d’instinct senti qu’il ne pourrait faire d’oeuvre vraie que s’il renonçait définitivement à toute tentation de carrière française et de littérature selon les modes parisiennes du temps. Et alors, d’instinct aussi, il a trouvé le mouvement, le rythme de récit qui convenait aux personnes qu’il aimait et qu’il voulait faire vivre. De là vient cet art consommé du récit tranquille, qui ne doit rien aux effets de la nouvelle, mais qui est un art à lui.  Par contre – et c’est là la grande découverte que nous faisons aujourd’hui – le style de Rambert a gardé une surprenante fraîcheur, et sa capacité d’évocation poétique (parce qu’il n’y pense pas) est incroyablement vivante, surtout dans la prose de ses récits. Sans doute ces récits ont eux aussi un certain côté « document d’époque », et ils renseignent les hommes d’aujourd’hui sur un type d’hommes et de femmes qu’on pourrait croire disparu, sur des genres de vie définitivement périmés. Mais comment s’expliquer l’émotion qu’ils suscitent en nous, précisément aujourd’hui ? Et cette façon presque bouleversante qu’ils ont, avec toute leur lenteur, leur cheminement patient, de nous faire rêver à ce qu’étaient ce pays et ces gens ? » [Éric de Montmollin : Avant-propos de l’édition de 1972 des récits et croquis d’Eugène Rambert (Plaisir de lire, Lausanne)]

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Saussure Horace Bénédict de – … Au Mont-Blanc

Saussure Horace Benedict de - ... Au Mont-Blanc - Bibliothèque numérique romande - TL Le Mont-Blanc depuis le village de CordonSaussure Horace Bénédict de – … Au Mont-Blanc : Ce journal est un témoignage « en direct » de l’été 1787 et de l’ascension, pour la 2e fois dans l’histoire, du Mont-Blanc.  Horace-Bénédict de Saussure (1740-1799) arriva le 7 juillet à Chamonix avec sa famille et d’importants bagages. C’était un scientifique accompli, fasciné par les cimes lointaines et curieux de pouvoir y pratiquer ses expériences. Baromètre, thermomètre, diaphanomètre, réchaud, capsules à éther font partie de ses bagages. Aux côtés des gilets de flanelle, redingotes, bas de grosse laine, crêpes, chemise de nuit, pantoufles et autres objets qu’il avait listés pour son ascension. Il tient un journal de bord dans lequel il recense les activités quotidiennes, les visites, les repas ; écrivant parfois en grec pour plus de discrétion ! La météo de juillet est pluvieuse et il devra attendre de longues semaines avant de pouvoir enfin, le 3 août, mettre le pied au sommet. En ayant soin de noter ses impressions et son ressenti tout au long de l’ascension, y compris ses nausées dues à l’altitude qui l’empêcheront de réaliser toutes les expériences qu’il souhaitait faire à 4’809 mètres.  Dépité, il écrira : J’étais comme un gourmet invité à un superbe festin et qu’un dégoût extrême empêche d’en profiter.

Mais les voyages de de Saussure ne se bornent pas à cette unique ascension : « À l’âge de dix-huit ans, dit-il, j’avais déjà parcouru plusieurs fois les montagnes les plus voisines de Genève… je brûlais du désir de voir de près les hautes Alpes… enfin, en 1760, j’allai seul, à pied, visiter les glaciers de Chamonix, peu fréquentés alors, et dont l’accès passait même pour dangereux. J’y retournai l’année suivante, et dès lors je n’ai pas laissé passer une seule année sans faire de grandes courses… J’ai traversé quatorze fois la chaîne des Alpes, par huit passages différents ; j’ai fait seize autres excursions. » C’est le compte rendu de certaines de ses observations que vous trouverez dans L’Ascension au Mont-Blanc (extraits) : « Le héros a rendu compte de ses voyages et de ses expériences dans quatre énormes in-quarto. Nous ne pouvions songer à reproduire la partie scientifique de cette relation : elle est trop étendue … Mais les détails pittoresques, les descriptions, saisissantes de vérité, restent avec tout leur intérêt et toute leur portée éducative. »

Horace-Bénédict de Saussure, né le 17 février 1740 à Conches, près de Genève, et mort le 22 janvier 1799 au même endroit, est un naturaliste et géologue genevois considéré comme le fondateur de l’alpinisme. Sa vie et son œuvre scientifique eurent pour cadre les Alpes, et plus particulièrement le massif du Mont-Blanc, où il mena diverses recherches et expériences scientifiques. (Wikipédia)

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Combe T. – Boubette

Combe T. - Boubette - Bibliothèque numérique romande - Spigaf Vue du Val-de-TraversCombe T. – Boubette : Un petit village des « hauts » de Neuchâtel… Monsieur Uzélim – dont le père aimait inventer des prénom en « U » – vit avec sa sœur Ulina, revenue récemment d’un poste de gouvernante à l’étranger. Uzélim est très apprécié dans le village car il répare tout : bijoux, fermoirs, serrures, poupées. Boubette, la fille de madame Chapatte, l’épicière, vient chez eux chaque matin pour aider au ménage. Or monsieur Uzélim a un petit pécule qu’il ne sait comment placer. Et madame Chapatte montre un vif intérêt pour monsieur Uzélim, au grand déplaisir de mademoiselle Ulina… Une nouvelle, issue du recueil « Petites Gens ».

Rambert Eugène – Les Alpes suisses (3ème série)

Rambert Eugène - Les Alpes Suisses 3 - Bibliothèque numérique romande - François J. Tours d'Ai

Rambert Eugène – Les Alpes suisses (3ème série) : La troisième série des Alpes suisses, publiée en 1869, commence par le récit d’une course à Anzeindaz dans la neige fondante de février. L’auteur, en alpiniste aguerri, évoque les dangers, mais aussi les beautés féériques de la montagne en hiver, sans oublier sa flore et sa faune (fourmis, tétras). L’essai suivant est une remarquable petite étude de mœurs sur la vie culturelle d’un hameau de moyenne montagne en pays réformé. Rambert nous parle du «coterd», lieu de réunion et livre vivant grâce auquel les villageois se transmettent l’histoire orale de leur communauté. Quant aux ouvrages qui garnissent les étagères, Rambert en dénombre deux, également vénérables: d’une part, l’almanach du véritable Messager boiteux de Berne et Vevey, dont on conserve pieusement les numéros et que l’on annote de saison et saison, pour garder la trace de la vie campagnarde; de l’autre, la lourde et imposante Bible illustrée, qui sert de registre pour les grands évènements de la vie familiale et dans laquelle on puise les récits qui meublent les longues soirées d’hiver.

Epuy Michel – Mirabelle de Plan d’En Haut

Epuy Michel - Mirabelle de Plan d'En Haut - Bibliothèque numérique romande - Ancha Van d'En HautEpuy Michel – Mirabelle de Plan d’En Haut : C’est une nuit d’hiver, au-dessus de Van d’En Haut. Le fœhn souffle en tempête… Dans un chalet isolé, une fillette de dix ans veille sa mère malade… Tout en lisant Alice au pays des merveilles pour distraire son inquiétude, la petite Mirabelle songe aux circonstance de leur retraite dans cette région reculée des Alpes valaisannes. Elle se souvient confusément de grandes pièces, d’une vie brillante, de gouvernantes et de domestiques… puis de la fuite de sa mère. Mirabelle n’a plus qu’elle… Mais au village la solidarité va s’organiser et Mirabelle connaîtra l’affection et l’amitié dans le cadre d’une nouvelle vie montagnarde.

Michel Epuy (de son vrai nom Louis Vaury 1876-1943) est un écrivain et traducteur suisse. Auteur d’une vingtaine de titres et de quelques trente-cinq autres en traduction, tout à tour romancier, conteur, écrivain pour la jeunesse et éditeur d’anthologies, il est qualifié, par J.-H. Rosny aîné dans une préface élogieuse, de romancier de grand talent, peintre de mœurs, essayiste admiré. Avec ce roman pour la jeunesse, l’auteur dresse un portrait vivant de cette région de Salvan, des Marécottes et de Finhaut où la montagne et ses beautés soigne les cœurs. Il nous entrouvre la porte de mystères connus des seuls chevriers.

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Courthion Louis – Les Veillées des Mayens

Courthion Louis - Les Veillées des Mayens - Bibliothèque numérique romande - Lambert Zufferey Alpage de ChandolinCourthion Louis – Les Veillées des Mayens : « Voici un livre qu’il est bien superflu de recommander aux habitués de nos villages alpestres, – aux touristes épris des beautés du Valais, et de ses mœurs qui conservent encore quelques traits de simplicité et de poésie. » (Introduction d’Édouard Rod à l’édition de 1896)

Troisième volume de Louis Courthion publié par la Bibliothèque numérique romande, ces « Veillées » reprennent les histoires plus ou moins effrayantes ou drôles que l’on se racontait à la nuit tombante calfeutrés près du vieux poêle, dans les mayens (chalets d’alpage de mi-saison, mai et septembre, à mi-pente) de la région du Châble, Verbier, Bruson, la Dranse et toute la vallée de Bagnes.

Hornung Antoine Graz Alfred – Au Saint-Bernard en tricycle

Hornung Antoine Graz Alfred - Au Saint-Bernard en tricycle - Bibliothèque numérique romande - Hans Hillewaert Col du Grand Saint-BernardHornung Antoine Graz Alfred – Au Saint-Bernard en tricycle : Tonio et Blondin, deux amis de Genève, partent à la conquête du Saint-Bernard, il y a plus de 120 ans, avec un engin étonnant et surprenant surtout pour une longue course en montagne : un tricycle, vélo à trois roues et deux pédaleurs.

Après la Clusaz, le col des Aravis leur donne déjà du fil à retordre, la route est quasi inexistante et pleine de pierres, ils doivent pousser et tirer leur tricycle (parfois même se faire aider par un mulet), la faim les obsède (ils ont tout le temps le « kyste qui gronde »), mais ils ne manquent pas une occasion de faire des photographies (vous pouvez imaginer le poids d’un appareil de cette époque, qui utilise des plaques photographiques) , de s’arrêter dans les auberges pour manger et boire, de discuter avec les natifs et d’admirer la nature.

Tout au long de leur périple, qui se poursuit ensuite au Petit-Saint-Bernard, Étroubles, Aoste, le Grand Saint-Bernard, Morgins et Abondance, on passe avec eux de surprise en surprise, de plaintes en ravissement, le tout avec un humour à toute épreuve.

Une fresque très amusante des mœurs de l’époque par deux originaux qui, malheureusement, n’ont pas passé dans l’Histoire, mais vous ravira par leur histoire abracadabrante… mais véridique.

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Huguenin Oscar – Madame l’ancienne

Madame l'ancienne - Oscar Huguenin - Bibliothèque numérique romande - photo Roland Zumbuehl Église réformée de La SagneHuguenin Oscar – Madame l’ancienne : Une maîtresse femme, l’Augustine ! Épouse d’un « ancien » d’église, elle gère sa maisonnée avec compétence et poigne. Autoritaire ? En tous cas, André Jacot, son mari, a appris diplomatie et concessions… Et Henri, son fils, a dû calquer ses ambitions aux visions de sa mère.

Mais le voici amoureux ! Madame l’ancienne doit-elle décider pour lui ? Et si la jeune fille qu’il aime n’allait pas convenir à l’Augustine ?

Une histoire des « Hauts » de Neuchâtel, à la Sagne, une région proche de la frontière du Jura français, où vivent dans ce pays aux rudes hivers, les « montagnons ». Oscar Huguenin nous dépeint de manière vivante la vie au quotidien de ces paysans horlogers du début du 18e siècle. S’ajoute au charme de son récit le langage imagé et savoureux, truffé de « neuchâteloiseries » du Haut, dont les expressions sont encore souvent employées aujourd’hui. On a envie de le lire à haute voix, avec l’accent, « qué ».

Oscar Huguenin est né à la Sagne, en 1842, dans une famille d’horlogers. Doué pour les études et le dessin, il devint néanmoins horloger comme ses parents jusqu’à l’âge de 18 ans. Le pasteur de sa paroisse le décide alors à faire des études d’instituteur. Dès lors, il partage sa vie entre l’enseignement et le dessin, sa passion. Des soucis de santé l’obligent à marquer le pas. Il se plonge dans la lecture : Töpffer, Cooper, Erckmann-Chatrian, Jérémias Gotthelf et surtout Charles Dickens, son auteur favori. Devenu professeur de dessin et installé avec sa famille à Boudry, dans le climat plus clément du bord du lac de Neuchâtel, il étudie les archives de la commune et publie, à 42 ans, son premier roman, l’Armurier de Boudry. Il écrira de nombreux romans décrivant « l’ancien temps », dont l’action est souvent située à la Sagne. La maladie finit par triompher et il décède en 1903.

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Rambert Eugène – Les Alpes suisses (2ème série)

Les Alpes suisses (2ème série) - Eugène Rambert - Bibliothèque numérique romande - photo Sylvie Savary Les Dents du MidiRambert Eugène – Les Alpes suisses (2ème série) : Berceau de la nation helvétique et haut lieu du tourisme international, les Alpes suscitent dès le 18e siècle un regain d’intérêt, tant auprès des savants et lettrés que des voyageurs avides de sensations fortes. Les Alpes suisses, d’Eugène Rambert (1830-1886), paru en cinq séries entre 1865 et 1875, en est un vivant témoignage.

Publiée en 1866, la deuxième série est un volume tout en contrastes. Le premier essai examine le mythe des Alpes, lequel s’élabore entre la fin du 18e et la fin du 19e siècles, durant cette période de mutation où le pays, en voie d’industrialisation et d’urbanisation, peine encore à se reconnaître dans sa modernité. Face à l’instabilité politique et sociale qui menace son unité, la Suisse officielle présente les Alpes non seulement comme le cœur de l’identité nationale, mais comme un « bien commun qui transcende la diversité des langues et des histoires cantonales »*. Ainsi, la Suisse et, en particulier, les habitants de ses vallées alpines, vues comme des refuges peu accessibles de l’extérieur, pourraient-ils être à l’origine du fédéralisme helvétique et de l’idée de liberté. Pourtant, les Alpes, situées au centre de l’Europe, furent plutôt un lieu de circulation entre nord et sud. Isabelle de Montolieu (1751-1832) décrit, dans « Les Châteaux suisses » (publiés par la BNR), les relations profondes et multiples qui existèrent, au Moyen-Âge, entre la Suisse romande et ses voisins. De même Marie Trolliet (1831-1895) narre, parmi ses nouvelles (publiées par la BNR), les aventures des bergers d’alpages valaisans allant faire leurs courses dans les villes de l’Italie du Nord et passant par de nombreux cols aujourd’hui tombés en désuétude.

Si Eugène Rambert reprend à son compte certains thèmes de ce discours fédérateur, il n’en épouse pas tous les clichés et récuse notamment avec vigueur toute idée de relation intrinsèque entre la nation et la nature, chère à la pensée déterministe de son temps : « La liberté, affirme-t-il sans ambages, est fille de l’homme, et elle n’a dans la nature ni gage ni symbole, pas plus que la science, pas plus que la vertu. La liberté ne se donne ni ne se reçoit ; elle s’acquiert. »

Les textes suivants, d’une teneur très variée, reflètent l’approche libre et imaginative de l’auteur vis-à-vis de son vaste sujet. La deuxième partie du livre comprend ainsi : un pittoresque récit de chasse au chamois dans les Alpes vaudoises ; une nouvelle attachante sur la vie misérable d’un chevrier valaisan, ainsi qu’une étude topographique détaillée de la Dent du Midi, dans laquelle l’auteur nous narre de manière vivante les péripéties de ses ascensions, en particulier celle de la « résistante » Cime de l’Est, et fait preuve de son immense talent d’observation. En guise de conclusion, Eugène Rambert, soucieux de préserver tous les aspects d’une culture alpine en voie de disparition, offre à ses lecteurs la transcription d’une chanson en patois vaudois, assortie de notes et d’une traduction.

*Gilles Rudaz et Bernard Debarbieux, La Montagne suisse en politique (Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes, 2013), 15.

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