Littérature française

Jean Bart et Louis XIV (livres IV-VI)

Jean Bart et Louis XIV (livres IV-VI) : Nous avions laissé Jean Bart, à la fin du premier tome de cet ouvrage dans la marine marchande hollandaise. Or, la guerre entre la France et la Hollande éclate, et il rejoint en catastrophe les rangs français. En effet, le roi d’Angleterre Charles II et Louis XIV ayant conclu une alliance pour envahir la Hollande, les préparatifs de guerre sont fébriles. C’est l’occasion pour l’auteur de peindre de grandes fresques, avec la mer et l’horizon en toile de fond, et de splendides navires au premier plan. Nous découvrons l’importance de la météo dans ces combats, le brouillard, le vent, l’absence de vent… Et bien sûr, pas de téléphone à cette époque, d’où une multitude de stratégies de communication (hormis bien sûr les courriers manuscrits), les mouvements des pavillons et autres drapeaux pour signifier un ordre. Et, concernant cette bataille (1672), nous lisons une analyse détaillée des récits anglais, puis français, puis hollandais, mettant en évidence un certain évitement de la France, comme si elle avait surtout cherché à préserver ses navires et à observer de loin les deux armées s’entre-détruire. On assiste là à une tentative de désinformation qui n’est pas sans rappeler l’actualité…

Roland de La Platière Manon (Jeanne Marie) (Mme Roland) – Mémoires

Madame Roland est née en 1754. C’est une femme éduquée qui épousa Jean-Marie Roland de la Platière, ministre sous la Révolution, et devint une femme influente politiquement grâce à son intelligence et aux nombreuses personnalités politiques qu’elle reçut dans son salon: Robespierre, Marat, Buzot, Pétion, Danton, etc.

Dabit Eugène – Hôtel du Nord

Dabit Eugène – Hôtel du Nord : Lecouvreur et sa femme achètent l’Hôtel du Nord, situé au bord d’un canal, près de l’écluse. L’auteur brosse une galerie de portraits des gens demeurant à l’hôtel, ou de passage, vies d’ouvriers, de gens pauvres, avec leur bons et leurs mauvais moments. Puis vient l’expropriation… (ELG)

Élisée Reclus – L’Anarchie

Élisée Reclus – L’Anarchie : L’État, la police et les hiérarchies sont-elles indispensables à la vie sociale? Une société d’égaux est-elle possible? Pour Élisée Reclus, géographe et militant anarchiste, la réponse est oui et il y consacre sa vie. Il sera condamné, exilé mais n’abandonnera pas son combat. Il rêve d’une «société pacifique où les hommes, désormais réconciliés, laisseront rouiller leurs épées […] dans laquelle il n’y aura plus de maîtres, plus de conservateurs officiels de la morale publique, plus de geôliers ni de bourreaux, plus de riches ni de pauvres, mais des frères ayant tous leur part quotidienne de pain, des égaux en droit, et se maintenant en paix et en cordiale union, non par l’obéissance à des lois, qu’accompagnent toujours des menaces redoutables, mais par le respect mutuel des intérêts et l’observation scientifique des lois naturelles.»

Verne Jules – Trop de fleurs !

Verne Jules – Trop de fleurs ! «Seigneur, protégez-moi de mes amis: mes ennemis je m’en charge», citait ma grand-mère. Or c’est un ami, ou du moins l’adjoint au maire d’Amiens, municipalité socialiste où siège Jules Verne, qui l’aborde en pleine rue, un jour de décembre, pour solliciter de sa part un discours lors de l’assemblée générale de la Société d’Horticulture de Picardie de février. Un pas en arrière… puis deux autres… Mais Jules Verne, sans qu’une excuse polie lui vienne à l’esprit, n’a d’autre choix que d’accepter. C’est qu’il se déclare ignare en botanique, l’écrivain des Aventures extraordinaires, et considère que «Parler de fleurs, quand de les regarder devrait suffire, à quoi bon?» De cet embarrassant défi naîtra «Trop de fleurs!», un titre repris de Calchas dans La Belle Hélène, où Jules Verne surfera avec brio et humour sur la vague de son ignorance.

Sue Eugène – Gilbert et Gilberte (tomes 3-5)

Sue Eugène – Gilbert et Gilberte (tomes 3-5): La nouvelle pièce de George Hubert n’a pas de succès et sa jeune maîtresse Louise pense en être responsable. Gilbert et Gilberte demandent à la Korrigan de redevenir eux-mêmes. Ils veulent ensuite être immensément riches et pensant alors être heureux, ils libèrent la fée. Mais leur richesse attire nombre de profiteurs. Bientôt la police s’inquiète de leur immense fortune et les fait emprisonner. Libérés pour manque de preuves, ils comprennent enfin grâce à leurs expériences que le bonheur est dans une vie simple. Ils décident d’utiliser leur argent pour aider les vieux artistes dans le besoin.

Montifaud Marc de – Racine et La Voisin

Montifaud Marc de – Racine et La Voisin : Le texte met en lumière un côté sombre et méconnu de Racine. Il rend compte de soupçons à son égard qui émergent lors du procès de la Voisin, femme accusée de sorcellerie, empoisonnement et avortement, qui fut ensuite brûlée vive en 1680.

Sand George – Encore du théâtre

Sand George – Encore du théâtre : Quatre pièces qui marquent l’originalité et le génie littéraire de George Sand transcrit dans le domaine théâtral. Le Contrebandier, de 1937, est pièce inclassable, histoire lyrique ou paraphrase fantastique, la transposition d’un rondo de List. Écrite entre 1849 et 1856 période où Sand se tourna d’une manière très marquée vers la littérature dramatique, Lucie, 1856, ne fut pas un succès immédiat. Dans Lupo Liverani, adaptation du Damné pour doute de Tirso de Molina, Sand écrit pour la première fois une pièce à thèse religieuse, façon de faire passer des idées critiques sur la religion en amusant le lecteur et en utilisant l’ironie dans sa pièce tout en se permettant des audaces dramaturgiques, esthétiques, religieuses et philosophiques.