Schnitzler Arthur – Nouvelles : Les nouvelles présentées ici dans leur ordre chronologique de parution originale ont été écrites entre 1894 et 1905 et traduites en français entre 1895 et 1912. Elles marquent le premier contact du public francophone avec Schnitzler. Cet auteur est l’un des grands auteurs de langue allemande de la première moitié du XXe siècle. Longtemps méconnu dans le monde francophone, ses œuvres sont redécouvertes dès les années 1980 au fur et à mesure de leurs traductions.
Éluard Paul – L’Amour La Poésie: Ce recueil de poèmes, un des deux recueils les plus connus de Paul Éluard avec «Capitale de douleur» est paru en 1929, après un hiver (1928) passé en sanatorium avec Gala qui devait le quitter peut après pour Salvador Dali. Il contient notamment le célèbre poème La terre est bleue. Il comprend trois parties: Premièrement, Seconde Nature et Comme une image. Dans Premièrement, Éluard aborde l’éloignement de la femme qu’il aimait mais aussi, poursuit «l’image de celle-ci à travers sa poésie, véritable « bouche d’alliance », de qui il attend l’impossible réunion des amants». La Seconde nature est celle du poète solitaire. «Délestée de l’amour, [elle] ne peut plus être pour Éluard qu’une vie diminuée». Solitaire «revêtu d’une seconde nature », [le poète] interroge l’espace de ses poèmes comme les murs blancs et vides d’une prison». Dans Comme une image, une certaine ironie se manifeste dans une exploration/scrutation de mots, d’images étranges. «Cependant, parmi les ombres laissées par ces images décevantes, le poète commence à discerner celles qui le ramèneront lentement vers la vie et lui feront découvrir la fraternité humaine.»
Dabit Eugène – Petit-Louis : Un jeune garçon de quinze ans à Paris pendant la première guerre mondiale. Son père est mobilisé, sa mère essaie de joindre les deux bouts de leurs budget. Petit-Louis trouve un travail puis, finalement, s’engage dans l’armée. Dans les tranchées, il murit…
Jean Bart et Louis XIV (livres IV-VI) : Nous avions laissé Jean Bart, à la fin du premier tome de cet ouvrage dans la marine marchande hollandaise. Or, la guerre entre la France et la Hollande éclate, et il rejoint en catastrophe les rangs français. En effet, le roi d’Angleterre Charles II et Louis XIV ayant conclu une alliance pour envahir la Hollande, les préparatifs de guerre sont fébriles. C’est l’occasion pour l’auteur de peindre de grandes fresques, avec la mer et l’horizon en toile de fond, et de splendides navires au premier plan. Nous découvrons l’importance de la météo dans ces combats, le brouillard, le vent, l’absence de vent… Et bien sûr, pas de téléphone à cette époque, d’où une multitude de stratégies de communication (hormis bien sûr les courriers manuscrits), les mouvements des pavillons et autres drapeaux pour signifier un ordre. Et, concernant cette bataille (1672), nous lisons une analyse détaillée des récits anglais, puis français, puis hollandais, mettant en évidence un certain évitement de la France, comme si elle avait surtout cherché à préserver ses navires et à observer de loin les deux armées s’entre-détruire. On assiste là à une tentative de désinformation qui n’est pas sans rappeler l’actualité…
Madame Roland est née en 1754. C’est une femme éduquée qui épousa Jean-Marie Roland de la Platière, ministre sous la Révolution, et devint une femme influente politiquement grâce à son intelligence et aux nombreuses personnalités politiques qu’elle reçut dans son salon: Robespierre, Marat, Buzot, Pétion, Danton, etc.
Dabit Eugène – Hôtel du Nord : Lecouvreur et sa femme achètent l’Hôtel du Nord, situé au bord d’un canal, près de l’écluse. L’auteur brosse une galerie de portraits des gens demeurant à l’hôtel, ou de passage, vies d’ouvriers, de gens pauvres, avec leur bons et leurs mauvais moments. Puis vient l’expropriation… (ELG)
Élisée Reclus – L’Anarchie : L’État, la police et les hiérarchies sont-elles indispensables à la vie sociale? Une société d’égaux est-elle possible? Pour Élisée Reclus, géographe et militant anarchiste, la réponse est oui et il y consacre sa vie. Il sera condamné, exilé mais n’abandonnera pas son combat. Il rêve d’une «société pacifique où les hommes, désormais réconciliés, laisseront rouiller leurs épées […] dans laquelle il n’y aura plus de maîtres, plus de conservateurs officiels de la morale publique, plus de geôliers ni de bourreaux, plus de riches ni de pauvres, mais des frères ayant tous leur part quotidienne de pain, des égaux en droit, et se maintenant en paix et en cordiale union, non par l’obéissance à des lois, qu’accompagnent toujours des menaces redoutables, mais par le respect mutuel des intérêts et l’observation scientifique des lois naturelles.»
Verne Jules – Trop de fleurs ! «Seigneur, protégez-moi de mes amis: mes ennemis je m’en charge», citait ma grand-mère. Or c’est un ami, ou du moins l’adjoint au maire d’Amiens, municipalité socialiste où siège Jules Verne, qui l’aborde en pleine rue, un jour de décembre, pour solliciter de sa part un discours lors de l’assemblée générale de la Société d’Horticulture de Picardie de février. Un pas en arrière… puis deux autres… Mais Jules Verne, sans qu’une excuse polie lui vienne à l’esprit, n’a d’autre choix que d’accepter. C’est qu’il se déclare ignare en botanique, l’écrivain des Aventures extraordinaires, et considère que «Parler de fleurs, quand de les regarder devrait suffire, à quoi bon?» De cet embarrassant défi naîtra «Trop de fleurs!», un titre repris de Calchas dans La Belle Hélène, où Jules Verne surfera avec brio et humour sur la vague de son ignorance.
Sue Eugène – Gilbert et Gilberte (tomes 3-5): La nouvelle pièce de George Hubert n’a pas de succès et sa jeune maîtresse Louise pense en être responsable. Gilbert et Gilberte demandent à la Korrigan de redevenir eux-mêmes. Ils veulent ensuite être immensément riches et pensant alors être heureux, ils libèrent la fée. Mais leur richesse attire nombre de profiteurs. Bientôt la police s’inquiète de leur immense fortune et les fait emprisonner. Libérés pour manque de preuves, ils comprennent enfin grâce à leurs expériences que le bonheur est dans une vie simple. Ils décident d’utiliser leur argent pour aider les vieux artistes dans le besoin.