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Kipling Rudyard – Au Hasard de la Vie

Kipling Rudyard - Au Hasard de la Vie - Bibliothèque numérique romande - Laura Barr-Wells Gaths occidentaux du Sud,Kipling Rudyard – Au Hasard de la Vie (nouvelles) : « De quelle façon, repris-je, vaut-il mieux se mettre à l’œuvre ? — Parle-leur d’abord des choses que toi et eux vous avez vues ensemble. Parle-leur ensuite de ce que toi seul as vu, puis de ce que tu as entendu dire, parle-leur batailles et rois, chevaux, diables, éléphants et anges, mais n’omets pas de leur parler d’amour et de choses semblables. Il n’y a pas meilleurs diseurs d’histoires que les pauvres ; car ils sont forcés chaque nuit de poser l’oreille à terre. »

Dans l’introduction de ces nouvelles écrites entre 1884 et 1890  – intitulées en anglais Life’s Handicap – Kipling nous annonce ainsi leur contenu. Des concubines indiennes seront confrontées à la femme légitime, des disparus hanteront les vivants, un fonctionnaire apprécié des pachtouns sera remplacé, non sans révolte, par un bengali, des puits perdus murmureront aux oreilles du chasseur, une ville étouffée de chaleur, la nuit, vous révèlera ses mystères, des soldats perdus deviendront des dieux, des malédictions se réaliseront, et bien d’autres histoires que nous vous laissons découvrir…

Elles abondent d’images de l’Inde de Kipling : vérandas ombragées, poussière de la saison sèche ou contreforts himalayens, touffes de manguiers ou herbe-jungle, crues diluviennes et moussons, cadavres gonflés dérivant au fil de l’eau, éléphants, singes, rajahs et maharanés, petites gens, musulmans, sikhs, indous, ou fonctionnaires et simples soldats. L’auteur porte un regard complice et bienveillant sur cette humanité dont l’on peut dire avec lui, malgré leurs différents, sanglants ou mesquins : « j’ai rencontré cent hommes sur la route de Delhi et ils étaient tous mes frères. » Certes, Kipling reste persuadé de la mission civilisatrice de l’empire britannique mais il n’est pas aveugle devant ses incohérences et ses absurdités, devant le racisme  de tant de coloniaux qui ne voient que « des négros », ce qu’il dénonce avec humour et subtilité.

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Favre Louis – Le Pinson des Colombettes

Favre Louis - Le Pinson des Colombettes - Bibliothèque numérique romande - Ghislain38 Pinson des arbres mâleFavre Louis – Le Pinson des Colombettes (Une Histoire de Vendanges, Le Chat sauvage du Gor des Brayes) :

Enfant, lors d’une promenade aux Colombettes, Henri protège Julia d’une couleuvre. Il lui offre alors un pinson qu’il a recueilli. Ce pinson des Colombettes deviendra-t-il le protecteur de leur relation à venir ?  Ou l’affreux cousin Manfred sera-t-il victorieux d’Henri ?

Que vient faire un écossais dans les vignobles neuchâtelois ? Une tournée des vins suisses à l’auberge du village ? Mais, normalement, les vins n’ont pas pour effet de couvrir de sang leur amateur… C’était sans compter sur l’inextinguible soif de Fergus !

Au Gor des Brayes méfiez-vous des chats sauvages ! Attaqué au cours d’une chasse, Joël n’est sauf que grâce à Guillaume Verdon venu à son secours. Or des litiges de terrains opposent les Verdon au meunier Dubey… Mais un bienfait n’est jamais perdu et tout finira bien pour les nouveaux Roméo et Juliette de ces familles ennemies.

Né à Boudry, Louis Favre fait ses études à Neuchâtel et devient instituteur au Locle, puis à La Chaux-de-Fonds. Avec le nouveau régime de 1849, il enseigne au Collège et au Gymnase de Neuchâtel. Puis il devient, en 1873, directeur du nouveau « Gymnase cantonal ». Passionné de sciences naturelles, il publie de nombreux articles, et participe à la fondation de la Société d’histoire et d’archéologie.

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Dumas Alexandre – Ali-Pacha, L’Homme au Masque de Fer

Dumas Alexandre - Ali-Pacha, L'Homme au Masque de Fer - Bibliothèque numérique romandeDumas Alexandre – Ali-Pacha, L’Homme au Masque de Fer : L’un criminel sanguinaire, l’autre victime mystérieuse…

La première nouvelle retrace la vie d’Ali-Pacha (ca 1750-1822), une suite d’actes guerriers ayant pour cadre diverses régions de l’empire ottoman, peuplées de communautés chrétiennes ou musulmanes. Ali, né à Tebelen, en Albanie, est assoiffé de pouvoir et, au gré de ses alliances et des raids qu’il mène, soumettra l’Épire, une partie de l’Albanie et de la Macédoine. Le pacha de Janina se révèle, sous la plume de Dumas et de Félicien Mallefille, un personnage sans foi ni loi, n’hésitant pas à massacrer les populations civiles, rusé mais également courageux, ayant toujours combattu à la tête de ses troupes. Ambition, batailles féroces et vengeance, cette épopée ne pouvait fournir meilleur sujet à Dumas.

Quant à l’homme au masque de fer, Dumas passe ici en revue, avec Auguste Arnould, les textes consacrés à l’identité de ce personnage, dont la première mention remonte à la moitié du XVIIIe siècle : duc de Beaufort, Fouquet, secrétaire du Duc de Mantoue, fils illégitime d’Anne d’Autriche ou frère de Louis XIV, et d’autres encore. Il décortique chaque « système », fait la démonstration des impossibilités et conclut que la théorie la plus plausible est celle du frère jumeau de Louis XIV ; cette thèse donne d’ailleurs matière au « Vicomte de Bragelonne » et a été popularisée par plusieurs films tirés de son roman. L’emprisonnement de cet homme pendant plus de trente ans, ayant l’obligation de porter un masque en présence d’autrui, s’expliquerait ainsi par la nécessité de le retirer du monde pour éviter un éventuel conflit fratricide à la tête du royaume, une mise à mort étant impossible puisqu’elle aurait signifié un régicide. Rappelons qu’à l’époque, le jumeau né en second était considéré comme celui engendré en premier, et donc, dans le cas présent, le dauphin.

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Favre Louis – À vingt ans

Favre Louis - À vingt ans - Bibliothè^que numérique romande - Sylvie Savary Lac de Neuchâtel 2Favre Louis – À vingt ans : Les choses n’étaient pas si simples dans les années 1800, lorsque l’on avait 20 ans et qu’on était amoureux..

Le portrait de Madeleine nous transporte dans les Franches-Montagnes en compagnie de Gustave Berthoud, jeune peintre de Neuchâtel vivant à Paris et venu rendre visite à sa grand-mère Mme Perrot. Il fait la connaissance de Madeleine, la domestique, venue de Goldren dans l’Oberland et de la famille des paysans de Mme Perrot, Christ Ramseyer, son épouse et leur fils Benedict, un fin contrebandier qui mêlera Gustave à ses combines douteuses… Sur fond d’intrigue amoureuse en triangle entre les trois jeunes gens, nous parcourons les Combes du Valanvron, les gorges du Doubs, celles du Dessoubre décrites avec tout l’amour de Louis Favre pour sa région. Mais la contrebande, si elle est une nécessité pour les moins nantis, est une offense de la part des autres, et ne fait pas toujours le bonheur de celui qui la pratique. Quant à l’amour, il prodigue de belles créations mais n’est pas toujours partagé. Il faut bien que quelqu’un laisse sa place…

Les esprits du Seeland se déroule à Saint-Blaise dans la famille d’un notable de la région, le justicier Donzel, son épouse et leurs deux enfants. Louis Favre nous décrit l’expédition annuelle dans le Chablais, au marais, pour le fauchage du foin. Opération menée entre hommes aguerris au dur labeur des champs mais donc le courage s’étiole à l’évocation des « esprits du Seeland » ! Ici encore, une intrigue amoureuse entre un Charles, le fils du justicier, trop timide et une Rosa surveillée de près par une vieille fille, sert de toile de fond à la nouvelle. Avec le temps, tout finira bien, si ce n’est que les esprits du Seeland se révéleront à ceux qui sous-estiment la nature dans le marais neuchâtelois.

L’aspirant c’est un futur instituteur, venu passer les examens d’État à Neuchâtel. Ernest Villiers est l’un d’eux et à cette occasion, son chemin croise celui du notaire Beljean et de sa fille Jeanne qu’il sauve d’un funeste destin dans les Gorges de l’Areuse. Jeanne aura l’occasion de lui rendre son geste, nouant un lien qui perdura bien après les fameux examens réussis. Après quatre ans, leur route se croisera à nouveau à Chaumont, lieu de villégiature d’été prisé des neuchâtelois et l’on y retrouvera un Ernest transformé et une Jeanne qui n’a rien oublié! Passer à côté de son destin est parfois bien plus près qu’on ne le pense et un vélocipède, objet bien insolite à cette époque, se révèlera comme un bien curieux entremetteur…

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Stevenson Robert Louis – Olalla, Will du Moulin

Stevenson Robert Louis - Olalla, Will du Moulin - Bibliothèque numérique romande - Laura Barr-Wells Maison fortifiée dans la vallée de l'ÈbreStevenson Robert Louis – Olalla, Will du Moulin : Des histoires d’amours déçues, des rencontres et des coups de foudre font battre les cœurs mais le destin n’est pas au rendez-vous.

Un jeune officier en convalescence rencontre Olalla : « ses yeux s’emparèrent des miens et s’y cramponnèrent, et nous lièrent ensemble comme deux mains jointes. » Mais, dans ce manoir espagnol délabré, au milieu d’un paysage âpre et brûlant, et dans l’étrangeté de cette famille princière recluse, son amour pour Olalla se heurtera à la clairvoyance sacrificielle de cette dernière. Une atmosphère de dissimulation où des tableaux d’ancêtres, des miroirs ternis et des hurlements dans la nuit reflètent les mystères de l’hérédité.

Will, après avoir rêvé d’un « ailleurs » à découvrir, s’est résigné à rester dans les montagnes, à l’écart des bruits du monde, dans un moulin devenu relais fréquenté par les voyageurs, les touristes et les soldats. Y séjourne quelques temps, Marjory, la fille du pasteur : « je n’ai jamais aimé personne autant que vous », réalise Will. Mais sera-t-il capable d’envisager une vie à deux ? Finalement, c’est une autre maîtresse qui l’emmènera, à la fin du chemin… Un texte tendre et lucide sur le fil de la vie.

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Combe T. – Jeune Angleterre

Combe T. - Jeune Angleterre - Bibliothèque numérique romande - Sylvie Savary Parc londonnien au printempsCombe T. – Jeune Angleterre (Deux nouvelles : Tournesols, Electric-Electrac) : T. Combe avait séjourné à Londres dans les années 1880 (Cinq épisodes d’une vie, publiés par la BNR). Elle en a tiré la matière de ces deux nouvelles, écrites dans un style piquant et incisif, sur les codes, les modes et les mœurs de la société londonienne.
Dans Tournesols, elle parodie le culte de l’esthétisme, qu’il soit étrusque ou japonais, prenant pour modèle Oscar Wilde, qu’elle transpose dans le personnage d’Edgar Brown : un peintre esthète, possédé de la manie du beau, mais du beau tortillé, alambiqué, méconnaissable. Il cultive l’archaïsme, il adore les vieilles faïences, les vieux cuivres, les couleurs fausses, la peinture byzantine, la mandoline, les poses fatales et les adverbes incommensurables. Il a des extases et parfois des syncopes. Edgar Brown est amoureux de Marjorie, qui ne dédaigne toutefois pas les avances de son voisin M. Stanley, quand bien même il montrait un penchant marqué pour la statistique (…) et n’avait rien de mystérieux ni de fatal.
La nouvelle Electric-Electrac n’évoque rien moins que l’invention d’un nouveau support publicitaire ! Claude Forest, dont la carrière de pianiste s’est brisée en même temps que son index, n’a pas renoncé à son rêve de vivre de la musique. Il en compose à ses heures perdues, mais comment se faire connaître et reconnaître quand on n’a pas de mécène ni de relation en dehors de la pension de Miss Picknell ? Fidèle à ses principes, T. Combe brosse un portrait féroce du monde hypocrite des gens dits influents, autant que des jeunes femmes qui ne cherchent qu’à épouser un homme fortuné plutôt que de travailler pour gagner leur vie.
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Monnier Philippe – Causeries genevoises

Monnier Philippe - Causeries Genevoises - Bibliothèque numérique romande - Sylvie Savary Le Jet d'eau de Genève vu de la CathédraleMonnier Philippe – Causeries genevoises : Pour être sérieux, faut-il être ennuyeux, comme le propose l’oncle Gil Blas ? Philippe Monnier, lui, ne l’est certainement pas et ce titre n’est évidemment pas à prendre avec sérieux : vous y trouverez, narrées avec humour et tendresse, des chroniques ingénues, des portraits vivants, de menus propos drôles et agréables, des personnages typiquement genevois, bref, un échantillon de la vie genevoise vers 1890.
Des petites filles qui chantent des comptines dans la rue, une lingère indispensable qui fait tout dans la maison de ses maîtres, un pasteur catéchète, un protestant protestataire et constipé, la sérieuse Société d’Histoire, un coiffeur cordial, expansif et sociable, des Bacounis amoureux de leur lac Léman : grâce à eux on entre dans les ménages, dans les sociétés locales, on lit le Journal de Genève, on arpente les rues et les places. Plus de cent ans après, les Genevois les rencontreront encore et les non-Genevois les reconnaîtront facilement…

Ces Causeries sont un éloge du parler genevois, du patrimoine local, de la spécificité de cette ville et de ce canton, qui ne tombe jamais dans le passéisme, le chauvinisme ou la nostalgie. Tout est raconté avec humour et poésie. Monnier, avec un vocabulaire très riche, a le sens de la formule et trouve les mots justes, les mots qui touchent.

Cet écrivain genevois (1864-1911) qui vécut à Paris, Munich, Florence et Genève, fut aussi poète, journaliste, historien de l’art avant la lettre et féru d’archéologie. Ses écrits sur la vie genevoise, notamment ces Causeries et l’Histoire de Blaise, lui apportèrent la notoriété.

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Valéry Paul – Le Cycle de Monsieur Teste

Valéry Paul - Le Cycle de Monsieur Teste - Bibliothèque numérique romande - Nature morte aux poires conférence Jean-Claude StehliValéry Paul – Le Cycle de Monsieur Teste : « M. Teste avait peut-être quarante ans. Sa parole était extraordinairement rapide, et sa voix sourde. Tout s’effaçait en lui, les yeux, les mains. Il avait pourtant les épaules militaires, et le pas d’une régularité qui étonnait. Quand il parlait, il ne levait jamais un bras, ni un doigt : il avait « tué la marionnette ». Il ne souriait pas, ne disait ni bonjour ni bonsoir ; il semblait ne pas entendre le « comment allez-vous ? ». Et, expliquait-il, « il y a vingt ans que je n’ai plus de livres. J’ai brûlé mes papiers aussi. Je rature le vif… Je retiens ce que je veux. Mais le difficile n’est pas là. « Il est de retenir ce dont je voudrais demain »… J’ai cherché un crible machinal… »

Ce personnage singulier – Valéry avoue qu’il ne « tiendrait » pas quinze minutes dans la vraie vie – pour lequel un intellect brillant mais sans désir, sans action, a pris le pas sur l’homme traduit sans doute l’aspiration de son auteur au primat de l’intelligence devenue, au 20e siècle, estime-t-il, la nouvelle puissance créatrice. La soirée avec Monsieur Teste – tout comme L’Introduction à la méthode de Léonard de Vinci – est composée quatre ans après l’épisode de la nuit de Gêne. Paul Valéry écrira : « Après tout – JE suis un système terriblement simple, trouvé ou formé en 1892 – par irritation insupportable, qui a excité un moi N° 2 à détacher de soi un moi premier – comme une meule trop centrifugée ou une masse nébuleuse en rotation » (Cahiers, 1932). Renonçant, jusqu’à l’écriture de La Jeune Parque, à la création poétique dont il ressent les limites, il recherche alors les lois mathématiques qui gouvernent le Moi intérieur, connaissance qui, pense-t-il, ne peut être atteinte que par un renoncement, une dissociation, seule garante de lucidité et de maîtrise de soi.

Monsieur Teste, tête et testis (témoin), qui a compris ces lois, observateur du monde et de lui-même, est donc, pour une part, une incarnation de Paul Valéry, bien que celui-ci s’en défende. Il accompagnera la vie du poète qui écrira tout au cours de sa vie les divers fragments ou nouvelles que nous avons réunis dans ce volume. Œuvre ambiguë et composite, mettant en scène un monstre, qui a « fait de sa vie une œuvre d’art » à défaut d’en créer une, elle séduisit André Breton et les surréalistes ou André Gide.

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Rod Édouard – L’Autopsie du Docteur Z***

Rod Édouard - L'Autopsie du Docteur Z*** - Bibliothèque numérique romande - photo coupe de quartz Sylvie SavaryRod Édouard – L’Autopsie du Docteur Z***, Roulier Albert – La grande Découverte du savant Isobard : nous vous vous invitons à découvrir deux autres nouvelles de science-fiction suisse :

Et si…

Et si une activité cérébrale rémanente persistait après la mort ? Et si les morts pouvaient encore penser quelques jours après leur décès ? Voire percevoir ce qui les entoure ? Et si un savant arrivait à enregistrer le contenu de cette activité ? Que diriez-vous de lire le compte-rendu d’un enterrement par le mort lui-même ? Monsieur van Gelt s’est suicidé mais sa famille a tenté de le cacher. Il était fort estimé et les rumeurs persistantes sur les circonstances de son décès ont forcé celle-ci à demander une enquête…

Les prévisions météorologiques, l’émission la plus regardée à la télévision, nous dit l’audimat… Les prévisions se font maintenant à dix jours mais leur fiabilité… Et si un météorologue modélisait un système permettant une certitude absolue à trente jours ? Et si, après une période de scepticisme, les gens commençaient à compter sur ces certitudes. Et s’ils modelaient leurs projets en fonction du temps ? Et s’il y avait un seul week-end de beau temps en juillet ? Quelle cohue… et, pire ! s’il survenait finalement un imprévu ? Malheur aux prophètes !

Ces deux nouvelles de science-fiction nous permettent de savourer, en hors d’œuvre, une réflexion spéculative bien en avance sur son temps.

Édouard Rod, né en 1857 à Nyon (originaire de Ropraz), est un écrivain vaudois établi à Paris, ami de Zola, de Maupassant, de Barrès. Critique réputé, Édouard Rod écrit d’abord des romans « naturalistes » à la manière d’Émile Zola puis se dégageant de cette influence, il s’attache à présenter des cas de conscience, des dilemmes moraux. Il est décédé à Grasse en 1910. Un prix Édouard Rod a été fondé en 1996 sous l’impulsion de Jacques Chessex, lui aussi de Ropraz, en Suisse. D’Albert Roulier, pas d’éléments biographiques. Il fut l’auteur de nouvelles, de poésie et de pièces de théâtre mettant en scène la paysannerie vaudoise.

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Vuille Nancy-Marie – Florence Monneroy

Vuille Nancy-Marie - Florence Monneroy Le Destin - Bibliothèque numérique romande - photo Sylvie Savary Reflets dqns un ,iroirVuille Nancy-Marie – Florence Monneroy , Le hasard : Ces deux nouvelles Florence Monneroy et Le Hasard font partie d’un recueil publié et préfacé par Édouard Rod peu après le décès de Nancy-Marie Vuille à 39 ans. La préface est un vibrant hommage à la personnalité et au talent de cette femme écrivain : « Jamais écrivain, jamais femme ne fut d’une sincérité plus complète, plus absolue, plus rigoureuse. Son extrême réserve en rehaussait encore le prix. » Dans Florence Monneroy, Florence et sa sœur Simone sont orphelines de père. Leur mère se remarie lorsqu’elles ont une quinzaine d’années. Autant Simone est spontanée et charmeuse, autant Florence est réservée et secrète. Lorsqu’elles atteignent leur vingtième anniversaire, leur beau-père se met en recherche de futurs époux, mais les choses prendront une tournure tragique. L’originalité de ce récit délicat et sensible réside dans la forme : on sait dès les premières lignes que l’héroïne est décédée, et c’est son beau-père qui raconte l’histoire sous forme d’un « flash-back ». Dans le Hasard, Geneviève Gay, après un mariage malheureux avec un homme cynique et brutal, décide de prendre son destin en main et de conquérir son droit au bonheur. Malgré son courage, un coup de pouce du destin – le hasard ? – sera prépondérant.

Née à Neuchâtel en 1867 dans une famille bourgeoise, Nancy-Marie Vuille grandit à Genève et suit les cours d’Edouard Rod à l’université dès 1886. Elle noue des liens privilégiés avec lui, et il la conseillera et la soutiendra dans ses activités littéraires tout au long de sa vie. En 1893, elle s’installe avec son père et sa sœur à Paris et, en plus de nombreuses traductions, elle publie trois romans Au gré des choses (1895), Résistance (1898) et Le stérile sacrifice (1901), signant du pseudonyme d’André Gladès, du nom de jeune fille de sa mère. Elle ne reviendra à Genève que pour accompagner sa mère dans sa longue agonie, ce qui la marquera profondément. Elle succombera elle-même à la maladie en 1906.

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